• L'Insomniaque et le Chat :

    Donne-moi la quiétude, ô mon doux Chat !

    Rends à mon âme, de tes ronrons, le calme et le sommeil
    Pour qu'au matin rieur, le soleil triomphant, innocent et béat,
    Ensemence de traits chauds l'élan de mon réveil !
    Dans ton pelage lisse, mes mains si fatiguées
    Cherchent parmi les ombres la torpeur mortelle
    Qui donne aux yeux des hommes le repos espéré,
    Et au cerveau l'oubli, ce rebelle éternel.
    Appuie contre mon bras ta tête délicate,
    Où de curieux secrets se cachent en silence,
    Et que ton souffle pur et tes vives agates
    Apaisent sans mot dire les rivages fugaces
    Où mes rêves farouches se perdent et se débattent :
    Offre à mon coeur trop lourd la douceur salvatrice...

     ( Nefred - Toulon, 1998 ) 

     

     

    Poème :  

     


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  • La légende bouddhiste sur les chats :  

     

    Pour le bouddhisme, les chats représentent la spiritualité  . 

    " Le temps passé avec des chats n'est jamais du temps perdu "

    (Sigmund Freud)

    A suivre ICI ......... 

     

    La légende bouddhiste sur les chats :  

     


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  • Je remonte ce poème qu'un membre de forum m'avait dédié . Depuis beaucoup d'événements se sont passés .......

     

     Le royaume de Marie.

    En des temps séculaires
    Où trônaient pharaons,
    La dynastie des frères
    Régna à l'unisson.

    Partager un royaume
    Et le faire prospérer,
    Bien avant que le baume
    Vienne à être posé.

    Fut la tâche accomplie
    Qu'ils menèrent si haut,
    Que les dieux d'Olympie
    En firent leurs égaux.

    Pour les récompenser
    D'avoir peuple ravi,
    Ils furent changés
    En chats, pour neuf vies.

    Ainsi, Balrog et Callis,
    Traversèrent nos ères,
    Connurent biens et vices,
    Abondance et misère.

    Alors, vint notre temps
    Et la douce Marie,
    La fin de leurs tourments
    Et l'aube d'une accalmie.

    Heureux, les frères
    Paressent en sa maison.
    Se jouant de naguère,
    Des dieux et pharaons.

    Abyssins, aujourd'hui,
    Comblés de son amour,
    Lorsque s'ouvre l'huis
    Témoin de son retour.

    Là, ce n'est que tendresse
    Et jeux de chats conquis
    Par les douces caresses
    De l'aimante Marie.


    (Merci à Neth pour ce magnifique poème) 

     

    Pour Marie et ses Abyssins d'amour :  

     


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  •   “Au commencement, Dieu créa le chat à son image. Et, bien entendu, il trouva que c'était bien. Ce qui prouve qu'il avait une très bonne opinion de lui-même car ce n'était pas si bien que cela.
    En effet, le chat ne voulait rien faire. Il était paresseux, renfermé, taciturne, économe de ses gestes et, de plus, extrêmement buté. C'est alors que Dieu eut l'idée de créer l'homme. Uniquement dans le but de servir le chat, de lui servir d'esclave jusqu'à la fin des temps. Au chat, il avait donné l'indolence et la lucidité ; à l'homme, il inocula la névrose de l'agitation, le don du bricolage et la passion du travail intensif. L'homme s'en donna à cœur joie. Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation fondée sur l'invention et la production, la concurrence et la consommation. Civilisation fort tapageuse qui n'avait en réalité qu'un seul but secret: offrir au chat le confort, le vivre et le couvert.
    C'est dire que l'homme inventa des millions d'objets inutiles, généralement absurdes, tout cela pour produire parallèlement les quelques objets indispensables au bien-être du chat : le radiateur, le coussin, le bol, le plat de sciure, le filet du pêcheur breton, le couteau à hacher la viande, la moquette ou le tapis, le panier d'osier et peut-être aussi la radio puisque les chats aiment bien la musique.
    Mais, de tout cela, les hommes ne savent rien. A leurs souhaits. Bénis soient-ils. Et ils croient l'être. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des chats.”

      ( Extrait des "188 contes à régler" , éd Denoël, 1988 ) 

     

    Les chats : 

     

     

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  • De très belles photos sur la vie des chats parisiens : A voir ICI ....... 

     

    Les chats de Paris : 

     

     

    Les chats de Paris :  

     


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  • L'OR DE CHAT :

    Au pays de Saint-Malo, il y avait naguère plus de fées dans la mer et sur les grèves qu'on ne comptait de bergères dans les landes. Un soir de lune, une troupe de fées se livraient à la danse ronde. Il arriva que douze jeunes gens étaient en fête, quand ils furent un peu chauds de boire, ils décidèrent d'aller inviter à la contredanse les belles fées de la grève. Mais, au cours de la danse, elles s'aperçurent que les garçons avaient le souffle court et les jambes de laine, et elles entrèrent en fureur. D'un coup de leur baguette, elles changèrent les malappris en six gros matous noirs et six chattes blanches. Quand elles virent les pauvres animaux miauler de détresse, la bonté naturelle des fées de Saint-Malo leur attendrit le coeur, et elles promirent aux farauds de les rétablir dans leur forme première aussitôt qu'ils auraient filé, pour chacune d'elles, un manteau d'or et une robe d'argent tissés dans le seul mica de la grève. La tâche n'eut pas été longue si les fées n'avaient précisé qu'ils ne pourraient filer que durant les douze coups de minuit. Les six matous et les six chattes se mirent au travail sans attendre. Lorsque toutes les fées furent habillées, elles frappèrent les chats de leur baguette et en refirent des humains. On ne dit pas si plusieurs siècles avaient passés sur leur tête. Ce qui est sûr, c'est qu'il est très rare de voir de vrais chats s'égarer sur le sable de mer. A Saint-Malo, pourtant, "argent de chat" est le nom du mica gris. Quand ce mica s'allume d'un reflet blond, il devient "l'or de chat", dont se tissait jadis le manteau d'apparat des Dames de la Mer.


      (Extrait de Légendes de la Mer de Pierre-Jakez Hélias)  

     

     

    Légende bretonne :  

     

     

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  •    Ne pas déranger un chat qui s'est endormi sur ses genoux, retarder le moment de se lever pour profiter de cette douceur, de cette quiétude chaude sur soi, c'est le signe infaillible de l'affection élective pour eux. Cela ne s'apprend pas. J'ai vu mon fils, tout petit, renoncer à son goûter pour ne pas déranger notre chatte couchée sur lui. Puis se couler de dessous elle avec d'infinies précautions et des mots doux pour la rendormir. Puis il pouvait soudainement jouer bruyamment à la guerre en sautant comme un fou sur le canapé, par-dessus la chatte, mais il n'oubliait pas, au plus fort de sa bagarre imaginaire, de la rassurer au passage.

       Et la chatte ne bougeait pas, de grands coups de sabre en plastique sifflant au ras de ses oreilles, tout à fait tranquille et en totale confiance. Un seul geste de la petite fille qui n'arrive pas à aimer les chats l'aurait fait fuir…


       Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. Ils répugnent à donner des ordres et craignent ceux qui élèvent la voix, qui osent faire des scandales. Ils rêvent d'un monde tranquille et doux où tous vivraient harmonieusement ensemble. Ils voudraient être ce qu'ils sont sans que personne ne leur reproche rien.

       Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne. Ils n'ont pas du tout peur du silence. Ils ne s'arrangent pas trop mal avec le temps qui passe, leur songe intérieur estompe les repères, arrondit les angles des années.

       Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance qu'ils ont, car cela garantit leur propre liberté. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les autres. Ils ont cet orgueil de vouloir être choisis chaque jour par ceux qui les aiment et qui pourraient partir librement, sans porte fermée, sans laisse, sans marchandage. Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les choses par force et voudraient que tout soit donné.

       Les gens qui aiment les chats, avec infiniment de respect et de tendresse, auraient envie d'être aimés de la même manière - qu'on les trouve beaux et doux, toujours, qu'on les caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont, avec leur paresse, leur égoïsme, et que leur seule présence soit un cadeau.

       Dans le doute de pouvoir obtenir pour eux-mêmes un tel amour, ils le donnent aux chats. Ainsi cela existe. Ça console.

       Les gens qui aiment les chats font une confiance parfois excessive à l'intuition. L'instinct prime la réflexion. Ils sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes. Ils mettent au-dessus de tout l'individu et ses dons personnels et sont assez peu enclins à la politique. Les tendances générales, les grands courants, les mouvements d'opinion, les embrasements de foule les laissent aussi circonspects que leur animal devant un plat douteux. Et si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes reste toujours observatrice, prête au repli dans son territoire intime et idéaliste, toujours à la frange, comme leurs compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour vers une vie sauvage dans l'imaginaire.

       Les gens qui aiment les chats sont souvent frileux. Ils ont grand besoin d'être consolés. De tout. Ils font semblant d'être adultes et gardent secrètement une envie de ne pas grandir. Ils préservent jalousement leur enfance et s'y réfugient en secret derrière leurs paupières mi-closes, un chat sur les genoux.

    - À quoi penses-tu ?

    - À rien…

    - Tu ne dis rien. Tu es triste ?

    - Oh, non !

    - Tu es fatigué ?

    - Non, je rêve, c'est tout.

    Enfin, j'ai cru remarquer que les gens qui aiment les chats étaient souvent ainsi…

    J'aime les chats.


     ( Extrait du livre d'Annie Duperey "Les chats de hasard" )

     

     

                                                                          

    Les gens qui aiment les chats .......  

     


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  • " Quand je l’ai connue, elle gîtait dans un vieux jardin noir, oublié entre deux bâtisses neuves, étroit et long comme un tiroir. Elle ne sortait que la nuit, par peur des chiens et des hommes, et elle fouillait les poubelles. Quand il pleuvait, elle se glissait derrière la grille d’une cave, contre les vitres poudreuses du soupirail, mais la pluie gagnait tout de suite son refuge et elle serrait patiemment sous elle ses maigres pattes de chatte errante, fines et dures comme celles d'un lièvre.

    Elle restait là de longues heures, levant de temps en temps les yeux vers le ciel, ou vers mon rideau soulevé. Elle n'avait pas l'air lamentable, ni effaré, car sa misère n'était pas un accident. Elle connaissait ma figure, mais elle ne mendiait pas, et je ne pouvais lire dans son regard que l'ennui d'avoir faim, d'avoir froid, d'être mouillée, l'attente résignée du soleil qui endort et guérit passagèrement les bêtes abandonnées.

    Février vient, et le vieux jardin ressembla, derrière sa grille, a une cage pleine de petits fauves. Matous des caves et des combles, des fortifs et des terrains vagues, le dos en chapelet, avec des cous pelés d'échappés à la corde - matous chasseurs, sans oreilles et sans queue, rivaux terribles des rats - matous de l'épicier et de la crémière, allumés et gras, lourds, vite essoufflés, matous noirs à collier de ruban cerise, et matous à collier de perles bleues....

    La bourrasque tragique et voluptueuse se calma enfin. Je revis la chatte grise, étique, décolorée, plus farouche que jamais et tressaillant à tous les bruits. Dans le rayon de soleil qui plongeait à midi au fond du jardin noir, elle traîna ses flancs enflés, de jour en jour plus lourds - jusqu'au matin humide où je la découvris, vaincue, fiévreuse, en train d'allaiter cinq chatons vivaces, nés comme elle sur la terre nue. "


    ( Extrait de  La paix chez les bêtes )  

     

    Texte de Colette :  

     


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  • Quand on est chat on n'est pas vache
    On ne regarde pas passer les trains
    En mâchant des pâquerettes avec entrain
    On reste derrière ses moustaches
    Quand on est chat, on est chat .  
    Quand on est chat on n'est pas chien
    On ne lèche pas les vilains moches
    Parce qu'ils ont du sucre plein les poches
    On ne brûle pas d'amour pour son prochain
    Quand on est chat, on est pas chien .
    On passe l'hiver sur le radiateur 
    A se chauffer doucement la fourrure
    Au printemps on monte sur les toits
    Pour faire taire les sales oiseaux
    On est celui qui s'en va tout seul
    Et pour qui tous les chemins se valent
    Quand on est chat, on est chat .  

      (  Roubaud ) 

     

    Bon week-end à tout le monde !!! 

     

    Poème :  

     


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  • La Grande Valse brillante, dite La Valse du Chat, aurait été composée par Frédéric Chopin en partie aprés que son chat eut sauté sur son piano et parcouru le clavier . Intrigué, le compositeur aurait essayé de reproduire ce chapelet de notes :

    Do, ré, miaou, fa, sol, la, si, do ......... 

    La Valse du Chat : 

     


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