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       1*-INTRODUCTION :

        Aux États-Unis, plus de 95% des animaux de compagnie tirent leur besoins nutritionnels d’une seule et unique source: les boîtes et les croquettes pour animaux (Perry, 1996). Par conséquent, l’industrie pour animaux est un commerce prospère qui a de beaux jours devant lui. En 1998, les ventes américaines de nourriture pour chiens se sont élevées à 5.9 milliards de dollars, et les ventes de nourriture pour chats à 4.7 milliards. Ces chiffres représentent une augmentation de 25% depuis 1993. Avec environ 55 millions de chiens et 70 millions de chats en 1998, chaque chien a approximativement rapporté 107 dollars par an à l’industrie, et chaque chat approximativement 67 dollars (Gurkin & Fenstermacher, 1999). Dès 2002, l’industrie américaine de nourriture pour animaux affichait un capital de 11 milliards de dollars (API, 2002).

    De tels profits sont obtenus par la minimisation des coûts et l’amélioration de la saveur (attrait en termes de goût, d’odeur, de couleur et de texture) des produits vendus. L’industrie utilise dans l'alimentation une variété de substrats ingénieux afin de minimiser ses coûts (de production), substrats dont beaucoup présentent des risques pour la santé. Ce qui fait que les profits sont maintenus tandis que la compréhension du consommateur quant à ces risques reste minimale.

    Encouragé par des étiquettes commerciales telles que celles que l’on peut trouver sur les boîtes de première qualité Hills Science Diet affirmant que «seuls les ingrédients de la plus haute qualité sont utilisés», les consommateurs présument couramment que les produits carnés de qualité constituent la majorité de la nourriture commerciale dont ils nourrissent ‘leurs’ animaux. Induits en erreur par les publicités affichant des poulets entiers, des morceaux choisis de boeuf, et des céréales nouvelles, les consommateurs crédules ne sont pas conscients que les fabricants ont depuis longtemps substitué aux poulets entiers des têtes de poulets, des pieds et des intestins; aux morceaux choisis de boeuf des cerveaux de veaux, des langues, des oesophages, et d'autres viscères (y compris des tissus malades et même parfois cancéreux); et aux céréales complètes des céréales jugées impropres à la consommation humaine pour cause de moisissure, de décomposition ou de mauvaise qualité; ainsi que par des fruits à écale et autres résidus du moulinage (Perry, 1996).

    Jusqu'à 50% des produits de marques commerciales sont composés de ‘sous-produits animaux’ et de ‘produits dérivés’, euphémismes de l’industrie pour désigner les différents morceaux de cadavres, les déchets d'abattoirs, la viande 4M (d’animaux morts, malades, mourants, malades ou mal en point), les rejets de supermarchés, et un grand nombre de chiens et chats morts aux centres animaliers. Ainsi que des corps gras usagés de restaurants, avec une haute concentration en dangereux radicaux libres et acides gras trans, des polychlorobiphényles (PCBs), métaux lourds et autres toxines, surtout dans le poisson, des agents de contamination bactériens, protozoaires, champignons, virus et prions, ainsi que des endotoxines et mycotoxines qui leur sont associés, des résidus d’hormones et d’antibiotiques, et de dangereux conservateurs. Le tout est rendu alléchant pour les animaux par l’addition d’une soupe digestive – soupe d’entrailles de poulets partiellement dissoutes. Les scientifiques qui travaillent à la nourriture pour animaux ont découvert depuis longtemps comment enrichir un mélange de restes de nourriture autrement immangeables par des vitamines et minéraux artificiels, comment les préserver de la pourriture durant un stockage d’un an ou plus, comment ajouter des réhausseurs de goût et colorants afin d'améliorer la saveur et l’apparence du produit, et comment extraire la mixture ainsi obtenue en des formes fantaisistes qui vont attirer le consommateur.

    Il ne faudra donc pas s'étonner que les risques pour la santé intrinsèques à la nourriture carnée de type commercial pour animaux suffisent à remplir un livre. Le livre d’Ann, N. Martin (2003) «La nourriture dont nos animaux meurent d’envie» inclut une enquête de 161 pages sur les produits chimiques, conservateurs, hormones, pesticides, et les restes d’animaux malades trouvés dans la nourriture commerciale pour animaux, avec toutes les maladies qui peuvent en résulter. Le docteur vétérinaire Wendell Belfield déclare: «malgré les déclarations faites par l’industrie que les animaux ont vie longue et saine en suivant un régime commercial, nous les vétérinaires sommes quotidiennement confrontés à cette évidence contraire que constituent les animaux malades. Nous avons fréquemment affaire à des réactions aiguës telles que la diarrhée, les vomissements, et les lésions de la peau. La plupart du temps, cependant, nous sommes témoins de symptômes d'une santé qui se dégrade, d'une diminution de l'efficacité des fonctions corporelles et des organes, d'hépatites rénales vers l’âge adulte dues à un excès de protéines, de systèmes immunitaires affaiblis et de réactions allergiques. Nous constatons l’effet cumulatif de tous ces additifs, toxines, plomb, et à la provenance hautement douteuse de tous ces ingrédients naturels» (Belfield et al., 1983). En tant que vétérinaire praticien, je conviens que ces problèmes de santé sont bien plus répandus qu’ils ne devraient l’être, et que beaucoup de ces problèmes semblent être exacerbés ou directement provoqués par les nombreux ingrédients plus que douteux présents dans les aliments carnés en boîte destinés aux chiens et chats.


    2*- SOUS PRODUITS ANIMAUX - DECHETS ABATTOIR :

    Sous-produits animaux et produits dérivés: déchets d'abattoir, viande 4M, rejets de supermarchés et restes d'animaux

    Les estimations du nombre de carcasses d’animaux ‘de boucherie’ qui ne sont pas consommées par les humains aux États-Unis chaque année varie approximativement entre 50% (Phillips, 1994) et environ 20% (Pearl, 1997: la population américaine consume 181,2 livres (soit 90,6kg) de viande désossée par personne et par an. Une telle consommation génère approximativement 44 milliards de livres (soit environ 64 milliards d'euros) de matière animale immangeable rendue.

    En 2004, Kvamme estimait que l'on produit environ 50 milliards de livres de gras, suif et graisses, produits dérivés et farine d'os et autres produits animaux annuellement aux États-Unis. La majeure partie des produits dérivés et des farines d'os sont utilisés comme suppléments dans l’alimentation pour animaux: 43% pour la volaille, 23% pour la nourriture pour chiens et chats, 13% pour les porcs, 10% pour les bovins, et 11% à d’autres fins, dont la production de nourriture pour les poissons de culture. Étant donné le plus grand besoin en protéines des chats, leur alimentation contient typiquement plus de produits dérivés d'animaux (35-50%) que l'alimentation pour chiens (25-40%) (Halpin et al., 1999).

    Les multinationales étant propriétaires des marques principales de nourriture pour animaux, cela facilite le recyclage des déchets animaux en ‘sous-produits industriels’ et ‘produits dérivés’. Trois des cinq compagnies majeures de nourriture pour animaux aux États-Unis sont des filiales des principales multinationales d'alimentation suivantes: Nestlé (Alpo, Fancy Feast, Friskies, Mighty Dog, et les produits Ralson Purina comme Dog Chow, Proplan, et Purina One), Heinz (9 Lives, Amore, Gravy, Train, Kibbles-n-Bits, Nature's Recipe), et Colgate-Palmolive (Hill's Science Diet Pet Food). Les autres companies comptent Procter & Gamble (Eukanuba and Iams), Mars (Kal Kan, Mealtime, Pedigree, Sheba, Waltham’s), et Nutro (API, 2002).

    Finalement, qu’est-ce qui en fait relève de la catégorie ‘sous-produits animaux’ et ‘produits dérivés’? Certainement peu de viande de qualité. Lorsque les bovins, cochons, poulets, moutons et autres animaux sont abattus, les morceaux de choix de muscles et d’organes maigres prisés par les humains sont ébarbés de la carcasse, laissant les os, le sang, les têtes, cerveaux, nez, becs, poumons, rates, reins, foies, estomacs, intestins, ligaments, graisses sous-cutanées, sabots, cornes et autres parties indésirables pour la revente en ‘produits dérivés’ (Perry, 1996). Des cadavres entiers de mammifères (agneaux, veaux, cochons, etc.) par centaines de milliers, donc des millions de leurs organes vitaux; sans compter des milliers de tonnes de chair d’oiseaux jugées annuellement impropres à la consommation humaine aux abattoirs. (Mason & Singer, 1990). La viande ‘4M’ d’animaux morts, mourants, malades et mal en point est inclue, et à cause des coûts de main d’oeuvre élevés, les étiquettes d’oreille ne sont que rarement ôtées. On utilise les viandes de supermarchés vieilles ou avariées, souvent sans retirer la mousse de polystyrène d'emballage (car cela augmenterait le coût de la main d’oeuvre)(Gillen, 2003). Le vétérinaire Docteur Alfred Plechner décrit les produits dérivés comme «des tissus malades, pus, poils, plumes, déchets d'abattoirs divers, et des carcasses dans des états variés de décomposition» (Plechner & Zucker, 1986). Même les 'pet treats' (friandises pour animaux) contiennent des produits dérivés de la viande, essentiellement des oreilles de cochons et des groins, des sabots et des queues de vaches, des peaux, des fémurs, du cartilage de requin, et des fricassés de lapin et cervidés (Halpin et al., 1999).

    Les tissus cancéreux en provenance des abattoirs américains rapportent environ quinze millions de livres sterling par an (Mason & Singer, 1990). De son expérience en tant que vétérinaire et inspecteur fédéral de la viande, le Docteur P. F. McGargle conclut que: «donner à manger aux animaux les déchets d’autres animaux augmente leurs risques d'attraper le cancer et d’autres maladies dégénératives... De plus, l’augmentation du nombre de cancers correspond à l’introduction et à l’augmentation de l’usage de sous-produits industriels comme nourriture pour animaux» (Pitcairn & Pitcairn, 1995).

    Approximativement cinq millions de chiens et chats abandonnés sont tués annuellement dans les refuges pour animaux chaque année aux États-Unis, et nombre de leurs cadavres sont transformés en sous-produits dérivés. Les producteurs et fournisseurs sont, et on le comprend, réticents à attirer l'attention du public sur cet usage d' animaux de compagnie qui furent autrefois chéris. Comme on le rapporte dans la San Francisco Chronicle, la National Renderer’s Association et les dirigeants de la fabrique Modesto Tallow, ont même tous deux nié qu’ils utilisaient les animaux de compagnie. Cependant les employés, vendeurs, et inspecteurs d'état ont rapporté qu’ils observaient régulièrement des chiens et des chats rétrocédés aux usines de Sacramento Rendering comme à Modesto, de plus la AVMA et FDA ont toutes deux confirmé l’utilisation de carcasses d'animaux de compagnie (Perry, 1996). A Sacramento Rendering, un employé a déclaré: «des milliers et des milliers de kilos de chiens et chats sont ramassés et amenés ici chaque jour». Un ancien employé confirme: «les petits animaux constituent une grosse part pour la compagnie» (Eckhouse, 1990). Derechef, pour des raisons de main d’oeuvre coûteuse, les colliers anti-puces contenant des insecticides organophosphates toxiques ne sont couramment pas retirés avant la fabrication. Une enquête de 1998 de la FDA a également détecté la solution d’euthanasie sodium penthiobarbital, solution spécifiquement désignée pour tuer chiens, chats et autres animaux et qui, donc, est utilisée dans ce but aux refuges animaliers dans 43 marques et gammes de produits secs pour chiens choisies au hasard. Ces ingrédients sont restitués ensemble, ce qui implique de les faire fondre de façon à séparer les solubles dans la graisse des solubles dans l’eau et des composants solides; ainsi que l'élimination de la majeure partie de l’eau. Alors que cette opération tue les agents de contamination bactérienne, elle altère et détruit également les nutriments vulnérables à la chaleur tels que les enzymes et les vitamines (API, 2002).

    En grande partie dus aux risques pour la santé qu’ils posent, les produits dérivés de la viande ont été bannis du Royaume-Uni depuis 1990 (Peden, 1999). Cependant, l’utilisation de sous-produits animaux et de produits dérivés persiste aux États-Unis malgré les risques évidents pour la santé, et pour des raisons de profit. En 1991 une usine de fabrication dans le Green County (N. C.) paya 2,4 a 2,7 cents par livre pour les carcasses de cochons, et le prix en vigueur pour les volailles était de 0,02 à 0,04 cents par livre (Barker & Williams, 1993). Avec des prix comme cela ajoutés à l’ignorance généralisée des consommateurs quant à la nature véritable des ingrédients contenus dans les produits dérivés de nourriture pour animaux, il n’est donc pas étonnant que la nourriture pour animaux contienne jusqu'à 50% de produit dérivés


    3*- CORPS GRAS DES RESTAURANTS ET AUTRES GRAISSES :

    Dans la nourriture industrielle, la saveur de nombreux ingrédients au goût autrement mauvais pour les animaux est améliorée en saupoudrant les croquettes avec un mélange de graisses animales raffinées, de saindoux, de corps gras de restaurants, et d’autres huiles considérées trop rances ou inconsommables. La plupart des chats et chiens adorent le goût de ces graisses ajoutées en spray, qui agissent également comme facteur d'attraction et de dépendance, sans compter que les fabriquants peuvent y ajouter des additifs de saveur. L’odeur émanant d’un sac ouvert de nourriture pour animaux est suscitée par ces graisses (Perry, 1996); cette odeur est également importante pour les chiens et chats qui se fient en grande partie à leur sens de l’odorat.

    Les déchets d'abattoirs, les rejets de supermarché et les graisses usagées de restaurants sont tous utilisés comme sources de gras, et, en particulier, les graisses usagées de restaurants sont devenues un composant majeur des graisses animales par classe d'alimentation au cours de ces 20 dernières années. Les fritures de restaurants entraînent une oxygénation rapide, produisant des radicaux libres, acides gras trans, et autres toxines dangereuses. L’huile qui est utilisée à répétition devient de plus en plus contaminée. Lorsqu’elle se révèle impropre à l' usage en restaurant, cette graisse peut être stockée à l'extérieur dans des bidons d'environ 200 litres des semaines durant sous des température élevées, sans considération pour la sécurité ou son utilisation ultérieure. Ce produit rance est ensuite acheté par les coupeurs de graisses qui mixent ensemble les graisses animales et végétales, les stabilisent avec de puissants antioxydants pour éviter qu’elles se dégradent davantage, et vendent ensuite les produits mixés aux compagnies de nourriture pour animaux. Ces graisses rances, chargées de conservateurs, sont difficiles à digérer, ce qui peut conduire à une multitude de problèmes de santé chez les animaux, problèmes digestifs, diarrhée, flatulences, et mauvaise haleine (Perry, 1996).

    4*- LES DIGESTIFS :

    Les ingrédients au goût désagréable utilisés dans la nourriture pour animaux de type commercial sont rendus délicieux aux chiens et aux chats par l'addition de 'digestifs', euphémisme de l'industrie pour les entrailles partiellement dissoutes. D’après la Small Animal Clinical Nutrition, “La soupe digestive constitue probablement le principal moyen employé ces dernières années dans l’amélioration du goût des croquettes pour chats, et dans un moindre degré, pour chiens” (Lewis et al., 1987). En fait, ces digestifs sont si efficaces que leur accoutumance peut, à long terme, provoquer des symptômes comportementaux de dépendance, nécessitant une patience considérable et de la persévérance lors de la mise en place de changements alimentaires.

    Les digestifs sont produits par la dégradation enzymatique contrôlée des intestins, des foies, des poumons, et des divers viscères de poulets (principalement), et d'autres animaux. Un contrôle du Ph inhibe la putréfaction bactérienne et favorise l'autolyse. Le processus s'arrête au stade de digestion partielle via l'ajout d'un puissant acide (généralement phosphorique). Les enzymes et substrats précis utilisés sont jalousement classés secret commercial. Les croquettes pour animaux reçoivent des digestifs secs pasteurisés à 1-3% de concentration pour les chiens et 1-7% pour la nourriture pour chats (Peden, 1999), en saupoudrant le produit fini après l'application de suif, ou bien en mélangeant du suif avec les digestifs avant leur application. Les digestifs sont aussi ajoutés dans les formules semi-humide, semi-sèche, ou en boîte, via portion de sauce ou de jus le cas échéant. (Peterson Co., date inconnue).

    Les personnes s'occupant d'animaux sont souvent induits en erreur quant aux effets insidieux des digestifs. Bien que les digestifs soient d'ordinaire seulement autolysés, on considère que certaines entrailles de poulets, certains lots ont plus le goût de boeuf, poisson, dinde, etc., que d'autres. C'est le type de digestif ajouté, plutôt que la contenance en viande, qui détermine la désignation de la saveur sur l'étiquette. Indistinctement, des entrailles partiellement dissoutes à 'saveur de boeuf ' peuvent être étiquetées 'ragoût de bœuf', alors que la substitution de digestifs 'saveur poisson' va transformer une boîte en 'hareng de l'océan'.

    5*- LES AGENTS CONTAMINANTS DU POISSON :

    Du vrai poisson est parfois réellement utilisé dans la nourriture pour animaux, cependant, ce poisson est particulièrement sujet aux contaminations bactériennes et toxiques. Contrairement aux autres animaux de rente, le poisson arrive généralement mort à l'usine, parfois mort depuis des jours. A cause du type de bactéries et d'enzymes présents dans le poisson, et des effets de l'oxygène, le poisson se décompose plus rapidement que les autres animaux de rente, produisant l'odeur 'poissonnière' bien distinctive du poisson, qui est en fait un signe de détérioration (Anonyme, 2001).

    Dans une enquête menée en 2000 sur les échelles de qualité du poisson en vente aux États-Unis, Consumer Reports rapporte qu'alors qu'un 1% seulement des échantillons étaient naturellement décomposés, 28% étaient en voie de détérioration. Entre 3% (basé sur les chiffres de la Commission Internationale de spécifications micro biologiques pour l'alimentation) et 8% (basé sur les directives du gouvernement Canadien) des échantillons présentaient des taux inacceptables d'Escherichia Coli (colibacille), une bactérie potentiellement pathogène certainement originaire de l'eau contaminée par des excréments ou par des pratiques non-conformes aux normes hygiéniques (Anonyme, 2001). Le poisson utilisé dans la nourriture pour animaux est, bien évidemment, de moins bonne qualité.

    Des polluants océaniques sont aussi incorporés dans le plancton, les petits poissons, et, successivement, dans les poissons plus gros, concentrés à chaque étape par la solvabilité des graisses et le stockage conséquent de DDT, polychlorobiphényles (PCBs) et autres toxines, et par la capacité limitée des poissons à excréter ces toxines non-naturelles de leur système.

    Du mercure est relâché dans l'environnement en quantités non naturelles lors de la fabrication du ciment, du brûlage de charbon pour la houille, et de l'incinération de certains produits. Cela va à la dérive ou s'infiltre dans les égouts, les conduits d'eau, ou est transformé en méthylomercure, une forme plus toxique qui fait son chemin jusqu'à la chaîne alimentaire. Chez les grands prédateurs, tels que le requin et l'espadon, les concentrations en méthylomercure peuvent être 10000 à 100000 fois plus élevées que dans celles des eaux environnantes (Anonyme, 2001). Une enquête de Consumer Reports de 1992 révéla qu'au niveau des poissons de rente, 43% du saumon contenait des PCBs, et que 90% des espadons contenaient du mercure (Peden, 1999). Dans une enquête de l'an 2000, la moitié des échantillons examinés excédaient le 'niveau d'alerte' préconisé par la FDA en méthylomercure de 1 part par million (ppm). En fait, le niveau moyen dans tous les échantillons était de 1,11 ppm (Anonyme, 2001).

    Une étude par Boyer et associés (1978) a trouvé que les chatons exclusivement nourris de viande rouge ou de thon du commerce pendant 100 jours présentaient des concentrations de mercure et de sélénium dans le sang, les os, le cerveau, les reins, foie, muscles et tissus spléniques. Houpt et al. (1988) ont se sont pareillement aperçus que les chats nourris au saumon présentaient des tissus à taux élevé en mercure et sélénium, et que ces chats étaient moins actifs, vocalisaient moins, bougeaient moins et mangeaient plus que les chats nourris de nourriture commerciale à base de boeuf.

    Des études faites sur les enfants nés de femmes routinièrement exposées au méthylomercure dans le poisson ont révélé des différences subtiles mais notables au niveau de l'écoute, des fonctions motrices, et des capacités d'apprentissage. Par conséquent, la FDA a mis en garde les femmes enceintes ou désirant avoir un enfant, aussi bien que les mères allaitant et les tout jeunes enfants, de ne pas manger de requin, d'espadon, de tilefish, ou de thazard, dû aux taux potentiellement dangereux de méthylomercure (Anonyme, 2001).

    6*- LES MALADIES INFECTIEUSES DUES A CETTE ALIMENTATION INDUSTRIELLE :

    Il est typique que l'on accorde aux inspecteurs d'abattoirs, quand ils sont présents, pas plus de 1 à 2 secondes pour vérifier la présence de maladies infectieuses, d'infestations parasitaires et de tissus cancéreux ou malades sur chaque carcasse. Les maladies sont nombreuses, qui sont susceptibles d'affecter nuisiblement la santé des consommateurs, qu'ils soient humains, chiens ou chats.

    Comme les chats et les chiens ne sont généralement pas consommés par les humains, les restrictions sur l'usage des tissus à risque de contamination par les prions (la cause de la maladie de la vache folle et de son équivalent humain, la maladie de Creutzfeldt-Jacob), tissus tels que ceux du cerveau et tissus spinaux, ne sont normalement pas étendues à la nourriture pour animaux. L'utilisation de viande et de produits dérivés des abattoirs dans la nourriture pour animaux augmente les risques d'encéphalopathie spongiforme subaiguë transmissible (ESST) comme l'encéphalopathie spongiforme féline, qui grignote peu à peu le cerveau, entraînant des désordres neurologiques et de l'organisme variés, et, éventuellement, la mort. Bien que ces maladies incurables n'aient pas été détectées chez le chien jusqu'à présent, la capacité des ESST à traverser la barrière d'un nombre d'autres espèces a été découverte tout récemment, et il n'est absolument pas impossible qu'on découvre par la suite la maladie chez les chiens, comme cela a été le cas pour les chats.

    Les bactéries pathogènes et autres micro-organismes peuvent aussi être contractés durant la production, la récolte des ingrédients végétaux, la fabrication, la manipulation, le stockage, la distribution ou le conditionnement, par les sols, l'eau, l'air, les plantes, le fourrage ou les engrais, les animaux, les humains, l'évacuation des eaux usées, les équipements de fabrication, les ingrédients et matériaux d'emballage. Durant les dernières étapes de la fabrication des croquettes, le produit est enrobé avec des digestifs et de la graisse liquide. Bien que la cuisson lors de la fabrication tue les bactéries, le produit final perd de sa stérilité lors du séchage subséquent, de l'enrobage des graisses, et des phases d'emballage du processus de fabrication. La plupart des produits animaux utilisés dans la nourriture contiennent 1000 à 10000 bactéries par gramme. La qualité pauvre des ingrédients dont dépend la nourriture pour animaux, les conditions sanitaires qui laissent à désirer, la cuisson non satisfaisante, ainsi que la recontamination ou les mauvaises manipulations et stockages, augmentent tous le nombre de bactéries (Strombeck, date inconnue).

    Les désordres intestinaux comptent parmi les effets secondaires les plus répandus de la contamination bactérienne. La salmonellose est la maladie la plus commune provoquée par la contamination bactérienne dans la nourriture pour animaux, tout comme dans celle de l'homme. Il est estimé que la contamination par la salmonelle des ingrédients à base de protéines animales utilisés dans la nourriture pour animaux varie de 57 à 60%. Pour les ingrédients à base de protéines végétales, le taux est de 36 à 37% (Strombeck, date inconnue). Le poulet est un composant habituel de la nourriture pour animaux: des entrailles partiellement dissoutes de poulets ('digestifs') sont très communément ajoutées pour relever la saveur. Bien que le Département de l'Agriculture Américaine (USDA: US Department of Agriculture) rapporte officiellement que 20% de tous les poulets crus sont atteints de salmonellose, des études faites par l'USDA vers la fin des années 80 jusqu'à la fin des années 90 montrent que ces chiffres sont une grossière sous-estimation. Une des études faite plus tôt sur une ferme modèle à Porto Rico en 1987, estime le nombre d'oiseaux contaminés sortant du camion frigorifique à 76%. Lorsque l'enquête fut reconduite les chiffres étaient de 80%. Des études conduites en 1992 par l'USDA sur cinq installations industrielles dans le sud-est des États-Unis trouvèrent que les niveaux de contamination par la salmonelle s'élevaient aux alentours de 58% avant que les poulets n'entrent dans les camions frigorifiques, et 72% après leur 'bain' en commun (Eisnitz, 1997). Il n'est pas surprenant que la salmonelle puisse être cultivée/retracée dans les excréments de plus de 30% des chiens. Beaucoup d'entre eux s'en accommodent et ne présentent aucun signe de maladie, mais d'autres peuvent souffrir de diarrhées et de désordres gastro-intestinaux (Strombeck, date inconnue).

    Le Staphylococcus aureus (staphylocoque doré), a été identifié comme la seconde cause bactérienne la plus courante des maladies liées à l'alimentation; elle est souvent présente dans la viande contaminée. La bactérie peut également causer des dérangements gastro-intestinaux. Clostridium perfingens a été identifiée comme la troisième cause bactérienne la plus courante des maladies liées à l'alimentation, et on est bien documenté sur cette maladie chez les chiens et les chats. Alors qu'il est tué pendant la cuisson, ses spores, résistantes aux désinfectants et à la chaleur, survivent et recontaminent le produit fabriqué. Souvent aussi, des souches pathogènes d'Escheridia Coli sont identifiées comme cause de maladie liée à l'alimentation, et sont communément associées à la contamination fécale (Strombeck, date inconnue).

    Toutes ces bactéries peuvent être présentes en petit nombre dans les intestins d'animaux cliniquement sains. Cependant, présentes en grand nombre, les souches pathogènes ou leur maladie concourante ou bien le stress peuvent causer des désordres intestinaux tels que diarrhée, ou tels que la maladie rénale (qu'on a supposé trop souvent n'être qu'une conséquence inévitable du vieillissement), et des signes non-spécifiques de maladies. La fermentation des fortes concentrations de composants difficiles à digérer dans la nourriture à bon marché, comme la cellulose et la fibre hémicellulosique, fait également augmenter le nombre de bactéries de 100 à 1000 fois dans le côlon des animaux de compagnie (Strombeck, date inconnue).

    Les toxines produites par ces bactéries sont de trois types. Les entérotoxines qui s'attachent à la membrane muqueuse intestinale, stimulent la sécrétion des fluides et provoquent la diarrhée. Ces bactéries et leurs toxines sont généralement inactivées par la cuisson lors de la fabrication. Les cytotoxines tuent les cellules des muqueuses directement. Les endotoxines sont en partie formées de la structure cellulaire des bactéries Gram négatives comme la salmonelle et l' Escherichia Coli, et ne sont pas inactivées lors de la fabrication (Strombeck, date inconnue). De même que les hautes températures utilisées durant la fabrication tuent les bactéries, elle peuvent aussi produire une désintégration bactérienne, ce qui relâche plus d'endotoxines dans les organismes(Peden, 1999).

    Les protozoaires parasitaires peuvent également contaminer la nourriture destinée aux animaux. Toxoplasma gondii, par exemple, est un agent causatif de toxoplasmoses, qui peut infester les humains, chats et chiens. Les chats y sont le plus vulnérables entre les âges de deux semaines à trois ans. Les symptômes d'infestation sévère comprennent des difficultés respiratoires pour cause de pneumonie s'aggravant rapidement, accompagnée de fièvre intraitable. La mort s'ensuit généralement dans les trois semaines. Une incapacité à se reproduire et des morts néonatales peuvent aussi en résulter. Certains chats sont porteurs de la maladie sans les symptômes, mais peuvent la transmettre à d'autres. Les femmes enceintes devraient prendre de grandes précautions afin d'éviter le contact avec les litières, et porter des gants lorsqu'elles font du jardinage car la contamination peut entraîner des problèmes congénitaux des yeux et du cerveau chez l'enfant humain (Peden, 1999).

    7*- LES AFLATOXINES ET VOMITOXINES :

    La plupart des marques commerciales de nourriture carnée sont produites en très grandes quantités, et stockées pendant longtemps dans les entrepôts, chez les détaillants et chez les particuliers. Cela crée un terrain favorable aux mycotoxines, maladies causées par les toxines fongiques. L'une d'elles, l'aflatoxicose, causée par les produits toxiques de l'Aspergillus flavus est la plus importante (Peden, 1999). Les Aflatoxines sont hépatotoxiques (toxiques pour le foie), tératogènes (cause de difformités congénitales), cancérigènes, et immunodépressantes. Le symptôme le plus commun chez les animaux se traduit par des défaillances hépathiques, et comprend jaunisses, perte de la vue, tournis, chutes et convulsions (Blood & Studdert, 1988). La vomitoxine est moins grave, causant inappétence, vomissements et diarrhée (API 2002).

    En 1995, Nature's Recipe retira des rayons des milliers de tonnes de nourriture pour chiens occasionnant une perte de 20 millions de dollars après que des consommateurs se furent plaints que leurs chiens vomissaient et perdaient leur appétit. La vomitoxine fut identifiée comme en étant la cause. En 1999, la compagnie Doane Pet Care dans le Tennessee rappela tous ses produits expédiés au Texas et en Louisiane à cause d'une irruption d'aflatoxine qui coûta la vie à 55 chiens. La compagnie Doane Pet Care est le plus gros fabriquant privé de marques de nourriture pour animaux aux États-Unis, et le second plus gros producteur de croquettes pour animaux. Le rappel des produits comprit Ol'roy (une marque de Wal-Mart) et 53 autres marques (API 2002, Binghan et al. 2004, Peden, 1999).

    8*- LES ANTIBIOTIQUES ET LES HORMONES :

    Dans le but d'augmenter croissance et productivité tout en diminuant les coûts liés à la sustentation des bêtes, et afin d'augmenter les capacités des cochons, vaches et des poulets d'élevage intensif à résister aux conditions non-hygiéniques et hautement stressantes auxquelles ils sont sujets en permanence, les fermiers américains donnent régulièrement aux animaux de ferme de grandes quantités de produits antibiotiques favorisant la croissance, et ont recours à des injections ou des implants d'hormones. Treize millions de livres (environ 7 millions de kilos) d'antibiotiques médicalement importants sont donnés aux animaux de ferme aux États-Unis pour favoriser leur gain de poids (Union of Concerned Scientists, 2001). Comme la nourriture semi-humide contient de 25 à 50% d'eau, des conservateurs anti-microbiens doivent aussi être ajoutés à la nourriture (Perry, 1996). Ces pratiques peuvent entraîner des conséquences néfastes pour la santé chez les consommateurs humains ou animaux sensibles aux résidus d'antibiotiques ou hormonaux.

    Etre exposé à long terme à de faibles doses d'antibiotiques joue aussi génétiquement un rôle de sélection pour les populations de bactéries résistantes aux antibiotiques, dont certaines sont pathogènes, avec la possibilité de donner naissance chez l'homme à des maladies incurables. A cause de ces sérieux problèmes de santé, les produits antibiotiques de croissance et les hormones exogènes (dérivées extérieurement) ont été bannis à différents niveaux en Europe (BBC News, 1998), en Australie, et dans d'autres régions du monde. Leur utilisation répétée aux États-Unis viole les recommandations vieilles de dix ans faites par l'Organisation Mondiale de la Santé (World Health Organization, 1997). L'American Medical Association (2001) et l'American Public Health Association (1999) sont également toutes deux opposées à l'utilisation non thérapeutique d'antibiotiques chez les animaux de ferme sains.

    Leur utilisation persiste aux États-Unis pour des raisons commerciales. La National Academy of Science estime que l'interdiction complète de l'utilisation largement répandue d'antibiotiques pour les animaux de ferme pourrait augmenter les prix des volailles d'entre 1 et 2 centimes de dollars par livre et le prix du porc ou du boeuf pourrait même passer de 3 à 6 centimes la livre, coûtant au consommateur américain moyen jusqu'à 9,72 dollars par an (NRC, 1999). En même temps, les infections résistantes aux antibiotiques chaque année coûtent à la société américaine dans les 30 milliards de dollars (Frist, 1999) et, aux États-Unis seuls, tuent 60000 personnes (NIAID, 2004).

    9*- LES CONSERVATEURS :

    Afin de retarder la dégradation des marques commerciales produites en grandes quantités et stockées pendant de potentielles longues périodes, et parce que la plupart des aliments pour animaux contiennent en pourcentages élevés des graisses ajoutées, les fabriquants 'se reposent' très souvent sur les conservateurs, dont certains sont si toxiques qu'ils ont été bannis de la consommation humaine. Les deux-tiers de l' alimentation pour animaux fabriquée aux États-Unis contiennent des conservateurs synthétiques ajoutés par le fabriquant, et, du tiers restant, 90% inclut des ingrédients déjà stabilisés par des conservateurs synthétiques (Perry, 1996).

    Les conservateurs communément utilisés incluent le glycol propylène, qui est connu pour causer des maladies chez les chiens; le propylène gallate, qui est suspecté de provoquer des dommages du foie; l'hydroxyanisole butylique, qui cause dommages du foie, stress métabolique, déformations du foetus, et augmente le sérum-cholestérol; le nitrite de sodium qui peut être métabolisé en de puissants éléments cancérigènes; et de l'éthoxyquine, qui a été interdite de vente à la consommation (humaine) et suspectée de causer de sérieux problèmes de santé chez certains chiens (Pitcairn & Pitcairn, 1995).

    L'éthoxyquine (EQ) fut développée par Monsanto dans les années 1950 et premièrement utilisée comme stabilisant pour gomme. L'EQ a également été prouvée efficace comme insecticide, pesticide, fongicide et herbicide. Elle était à l'origine autorisée dans l'alimentation comme stabilisant pour la luzerne, le trèfle, et les herbes données au bétail, à raison de 150 ppm (0,015% par tonne). Bien qu'elle n'ait jamais été prévue à ces fins dans le permis d'origine, et cela en dépit des différences très importantes de digestion et de métabolisme entre les animaux de compagnie et le bétail, on ajouta l'EQ dans la nourriture pour animaux de compagnie car elle relève de la catégorie légale d'alimentation pour animaux (Peden, 1999 & 2004).

    Des contrôleurs officiels de la FDA ont reconnu explicitement l' EQ comme substance toxique et ont autorisé l'administration de minuscules doses au seul bétail uniquement parce que c'était le moyen le plus rentable et le plus puissant conservateur en circuit. Les chercheurs de la FDA et de Monsanto ont à l'origine déclaré que l'EQ commence à se dégrader autour de 160 à 190 degrés Celsius; par conséquent lorsqu' un produit contenant de l'EQ passe à la cuisson, l'EQ disparaît tout simplement. Des recherches plus tardives ont démontré qu'elle ne disparaît pas, mais qu'elle mute en EQ oxydée. La FDA a permis progressivement d'augmenter l'EQ dans la nourriture pour animaux, parce que, conformément à son rôle premier de protéger la santé humaine, elle porte tout d'abord son attention sur l'alimentation, et non sur les animaux de compagnie. Aujourd'hui, quasiment toute nourriture pour chien est conservée à l'aide d'EQ d'une manière ou d'une autre, bien qu'elle soit absente des étiquettes car elle est ajoutée en amont du processus de fabrication. Il n'y a pas eu d'études à long terme sur la toxicité de l'EQ chez les chiens et chats, mais les éleveurs rapportent que les problèmes liés à la reproduction et les désordres dermatologiques disparaissent lorsque la nourriture contenant de l'EQ est retirée de l'alimentation (Peden 1999 & 2004).

    L'hydroxyanisole butylée (BHA) et l'hydroxytoluène butylé (BHT) sont utilisés pour empêcher les graisses, les huiles, et les aliments contenant des graisses de devenir rances; la BHA ou le BHT sont également souvent ajoutés aux matériaux d'emballage de nourriture. En fait, l'utilisation de BHA est quasi universelle, malgré son rôle soit prouvé soit suspecté dans les lésions du foie, problèmes du comportement, et déficiences du cerveau. Des chercheurs ont rapporté que la BHA dans l'alimentation de souris enceintes entraîne des modifications des enzymes du cerveau chez leurs petits, impliquant une diminution d'activité en cholinestérase cervicale de 50%, ce qui pourrait affecter la séquence normale du développement neurologique chez ces jeunes animaux. La BHA et le BHT affectent aussi le sommeil des animaux, leurs niveaux d'agression, et leur poids (Steinman, 1990). Malheureusement pour les animaux en croissance, Hills Science Diet introduit de la BHA dans ses préparations pour chiots et chatons, ainsi que dans leurs formulations adultes (Peden, 1999). Pourtant, malgré les dangers qu'elle présente, il n'est même pas assuré que la BHA remplisse le rôle qu'on lui assigne. D'après Eastman Chemical Products, «rien n'indique que la BHA et/ou le BHT apporte des progrès significatifs dans la stabilité des huiles végétales» (Jacobsen, 1972).

    Le nitrite de sodium, souvent utilisé comme agent colorant, fixant, et conservateur, a la capacité de se combiner avec les produits chimiques naturels de l'estomac et ceux présents dans la nourriture pour créer des nitrosamines, qui sont de puissants cancérigènes (Perry, 1996). En réalité, le nitrite de sodium est si dangereux que la FDA a tenté de l'interdire dans les années 80, mais a échoué face au puissant lobby des fabriquants d'alimentation, qui utilisent couramment ses propriétés de colorant et de conservateur (Peden, 1999).

    10*- LA FABRICATION - PRIVILEGIER LE CRU AU CUIT :

    Lors du processus de fabrication, on fait fondre les produits afin de séparer les composants solubles dans les graisses de ceux solubles dans l'eau et de ceux qui sont solides, et l'on utilise un système de chaleur et de pression afin de 'souffler' les aliments secs en pépites ou granulés (API, 2002). La cuisson, la réfrigération, la déshydratation, la mise en boîte, l'extrusion, la granulation et le passage au four qui ont lieu durant la fabrication de produits carnés industriels pour animaux soumettent des substances nutritives polyvalentes comme les enzymes et les vitamines, à des températures, pressions et traitements chimiques qui détériorent nettement leur activité biologique, et donc leur valeur nutritionnelle. Par conséquent le produit final doit être renforcé avec des vitamines et des minéraux. Malgré cela, de 7 à 12% de la nourriture pour animaux analysée par les départements américains de l'agriculture a échoué aux analyses chimiques en substances nutritives garanties (Perry, 1996).

    Les enzymes, qui aident à la digestion de la plupart des autres substances nutritives, et donc jouent un rôle très important, sont également des plus vulnérables à l'altération par la chaleur ou Ph-induites (séparation moléculaire). Le biochimiste Edward Howell déclare que les enzymes sont «complètement détruits en 2 ou 3 minutes d'ébullition de l'eau. De plus, elles sont détruites jusqu'à 100% par la cuisson, grillade, friture, cuisson à l'étouffée, mise en boîte, et de 80 à 95 pour cent par la demi-heure coutumière de pasteurisation à 60°C. L'assujettissement à une chaleur extrême des enzymes rend la prise de nourriture hautement déficiente en enzymes et cette déficience est communiquée à l'organisme. Je fais ces déclarations seulement après quelques années d'études intensives du sujet et je les considère comme étant essentiellement correctes» (Howell, 1980).

    De 1932 à 1942, le docteur Francis Pottenger a conduit sur 900 chats une expérience d'alimentation, afin de déterminer les effets respectifs de la nourriture fraîche par rapport à la nourriture cuite. Son travail soigneusement documenté, plus récemment publié en 1983 sous le nom de Pottenger's Cats (Les chats de Pottenger), remplit un livre de 126 pages illustré de graphiques et de photos. Pottenger a fait la découverte que les chats mangeant de la nourriture cuite étaient «irritables, tourmentés par la vermine et les parasites intestinaux, souffraient de lésions de la peau, d'allergies, de problèmes cardiaques, rénaux et hépatiques, d'une mauvaise vue, d'infections glandulaires, de désordres articulaires et nerveux». Le groupe alimenté de nourriture crue ne souffrait d'aucune de ces maladies. Pour ces deux groupes, la nourriture, bien qu'essentiellement la même, était cuite pour l'un et laissée crue pour l'autre (Pottenger, 1983). Bien qu'elle date, l'étude bien documentée de Pottenger illustre clairement les bienfaits nutritionnels des aliments frais pour la santé.

    11.- TOUTES LES MALADIES DUES A CETTE ALIMENTATION INDUSTRIELLE :

    Les maladies décrites dans la littérature scientifique provoquées par la prise suivie et à long terme de nourriture carnée en boîte pour chiens et chats comprennent: maladies rénales, hépatites, maladies cardiaques, maladies neurologiques, problèmes ophtalmologiques, désordres musculo-squelettiques et maladies de peau, désordres sanguins, malformations congénitales, fragilisation de l’immunité et maladies infectieuses (DiBartola et al. 1993, Dow et al, 1989, Freytag et al. 2003 et Strieker et al. 1996, se référer aux Appendices ci-dessous).
    En tant que vétérinaire praticien, je conviens que les maladies appelées dégénératives, telles que le cancer, les insuffisances hépatiques et arrêts cardiaques, sont bien plus répandues qu’elles ne devraient l’être, et que beaucoup de ces maladies sont aggravées ou directement provoquées par les nombreux ingrédients plus que douteux présents dans les aliments carnés en boîte destinés aux chiens et chats. Les maladies rénales, par exemple, sont l’une des trois premières causes de décès chez les animaux de compagnie, et sont aggravées par une surcharge de protéines s’amassant sur les reins (Di Bartola et al., 1993), ainsi que par la qualité médiocre de la plus grande partie de l'alimentation carnée du commerce. Non diagnostiquée, la maladie rénale peut provoquer l’apparition systématique de toxines, conduisant à un manque d’appétit, un empoisonnement par augmentation du taux d'uricémie, des vomissements, des désordres neurologiques, le décès de l’animal pouvant s’en suivre. La maladie grave et potentiellement fatale de l’hyperthyroïdie chez les chats est d'abord apparue dans les années 70, au même moment où la nourriture en boîte pour animaux faisait son apparition sur le marché, et peut être mise en relation avec les quantités excessives d’iode présente dans ce type de nourriture (Smith, 1993).

    MALADIE DES REINS - DU FOIE - MALADIES NEUROMUSCULAIRES ET INFECTIEUSES.
    Dans le Journal of the American Veterinary Medical Association en 1993, DiBartola et al. ont publié les résultats d'une étude de deux ans faite sur dix chats soumis à un régime de type commercial. 50% (5/10) des chats ont développé une inflammation et scaring des reins (néphrite intersticielle lymphoplasmacystique et fibrose intersticielle).
    Dans le Journal of the American Veterinary Medical Association en 1989, Dow et al. ont publié les résultats d'un examen rétrospectif de données de sérum biochimique de 501 chats sur une période de trois ans de 1984 à 1987. 37% (186/501) souffraient de taux en potassium anormalement bas (hypokaliémie). A l'intérieur du groupe des 186 chats atteints d'hypokaliémie, 48% (89/186) présentaient des taux de cholestérol élevés, 46% (88/186) des taux de glucose dans le sang importants, 46% (86/186) de hautes concentrations en sérum urée nitrogène, 43% (73/186) des taux élevés en chlore, et 39% (73/186) de hautes concentrations en créatinine dans le sérum. Les maladies des reins (insuffisances rénales chroniques), du foie, les infections virales ou bactériennes, et les maladies neurologiques ou neuromusculaires étaient toutes significativement associées (p>0,05) à la présence de l'hypokaliémie. Les chats atteints d'une hypokaliémie sévère étaient 3,5 fois plus susceptibles de souffrir d'insuffisances rénales que les chats présentant une hypokaliémie moins sévère.

    MALADIES CARDIAQUES - DYSFONCTIONNEMENTS NEUROLOGIQUES - TROUBLES DE LA VUE ET IMMUNODEFICIENCE
    Dans Science de 1987, Pion et al. ont mis en évidence des concentrations faibles en plasma taurine associées à des preuves échocardiographiques (ultrasonographiques) de myocardie (infarctus) chez 21 chats nourris de nourriture pour animaux de type commercial. A cette époque, des milliers de chats de compagnie mouraient annuellement de cardiomyopathie dilatée.
    Une déficience en taurine, un acide aminé, peut aussi donner naissance à une atrophie de la rétine, causant une diminution de la vue, des atteintes au développement du cortex visuel et du cervelet, stérilité et thromboembolisme. La croissance normale, les fonctions immunitaires et neurologiques dépendent toutes de niveaux adéquats en taurine (Baker & Czarnecki-Maulden 1991, Blood & Studdert 1988, Gray 2004, National Research Council 1986, Palackal et al. 1986, Peden, 1999). Pion et al. ont démontré qu'un apport oral en taurine fait reculer la maladie, d'où le fait que l'on ajoute de nos jours de la taurine dans la majeure partie de l'alimentation carnée ou végétarienne pour animaux.
    L'acide aminé L-Carnitine peut être important chez les chiens à risque de cardiomyopathie dilatée. Cette maladie potentiellement fatale du muscle cardiaque affecte environ 2% de tous les chiens, se déclarant avant tout chez les grandes races et les races de chiens géantes. Un petit pourcentage de ces chiens manquent de L-Carnitine, car celle-ci est normalement perdue durant la fabrication, et n'est pas rajoutée à cause des coûts que cela occasionnerait (Porreca, 1995).

    DESORDRE SANGUIN
    Dans la revue Small Animal Practice, Strieker et al. (1996) ont mis en évidence des signes cliniques de déficience en vitamine K chez les chats nourris de deux types de nourriture de type commercial, à savoir au saumon ou au thon. Des chattes mères et des chatons moururent, alors que les survivants virent leur temps de coagulation sanguine s'allonger. Les autopsies révélèrent des hémorragies dans le foie et les intestins.

    MALADIES DE LA PEAU
    Dans le Journal of the American Veterinary Medical Association en 1988, Sousa et al. ont examiné 13 chiens présentant des maladies de peau, décrites comme des dermatoses squameuses des jonctions mucocutanées (autour de la bouche et des yeux), des points de pression (comme les coudes), et du tronc. La maladie s'apparentait à ce qui a été naguère appelé le pyodermite du chien, qui est aussi connu pour être une dermatose sensible au zinc. Tous les chiens ont été nourris de croquettes de marques industrielles non appropriées nutritionnellement, et les maladies de peau de tous les 13 disparurent complètement après que leur régime eut été changé en un régime qui répondait aux recommandations nutritionnelles faites par le National Research Council.

    MALFORMATIONS CONGENITALES
    On trouve de hautes concentrations en rétinoïdes dans certaines formulations de nourriture industrielle pour chats, à cause de l'utilisation de foies d'animaux comme ingrédients. Dans le Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, R, Freytag et al. (2003) ont publié leur étude sur 397 chatons issus de 97 portées de chattes mères nourries d'aliments riches en rétinoïdes. Ils ont démontré que de hautes concentrations en rétinoïdes peuvent entraîner des malformations chez les chatons à la naissance, à savoir palais fendu, cranioschisis (défauts dans la soudure des os du crâne, exposant fatalement le cerveau), mâchoires raccourcies à l'avant (mâchoire inférieure), sténose du côlon (rétrécissement du gros intestin), coeur hypertrophié, et agénésie (arrêt du développement) de la moëlle épinière et de l'intestin grêle.

    12.- LES VIANDES DITES DE PREMIERE QUALITE :

    S'il arrive que les animaux de fermes bio échappent aux hormones et aux antibiotiques, et s'il arrive que les animaux de fermes extensives évitent les pires excès de cruauté soufferts par les animaux d'élevage intensif, des enquêtes sur les fermes d'élevage en plein air ou similaires ont à plusieurs reprises révélé que les conditions dans nombre de telles fermes étaient loin d'être humaines ou naturelles et que les animaux y étaient toujours victimes de souffrances considérables. Même les animaux des meilleures élevages ont toujours à endurer l'expérience violente, effrayante et potentiellement douloureuse de la mort dans les abattoirs modernes, généralement à un stage très prématuré de leur vie.
    Une réserve éthique majeure concernant les marques de première qualité est que, contrairement aux marques de qualité moindre qui dépendent largement des produits dérivés des fermes et des industries d'abattoir, ces marques utilisent des animaux tués spécifiquement pour l'alimentation pour animaux, leur fournissant par conséquent un support financier bien plus grand.


    13.- CONCLUSIONS :

    Les régimes commerciaux pour chiens et chats constituent en fait un moyen de se débarrasser à bas prix de nombreux déchets industriels provenant des abattoirs, de la viande 4-M (viande provenant d’animaux morts, mourants, mal en point ou malades), de la viande périmée ou avariée en provenance des supermarchés, des restes d'un grand nombre d’animaux laissés pour compte aux refuges animaliers, des corps gras usagés de restaurants, avec une haute concentration en dangereux radicaux libres et acides gras trans, du poisson périmé ou avarié, présentant un taux de mercure dangereusement élevé, et saturé en polychlorobiphényles et autres toxines. Le produit final est rendu tellement alléchant pour les animaux par l’addition d’une soupe digestive – soupe d’entrailles de poulets partiellement dissoutes – que plus de 95% des animaux en sont ainsi principalement nourris (Perry, 1996), ce qui génère un excédent de 11 milliards de dollars US par an pour l’industrie américaine de nourriture pour animaux (API, 2002).
    Les bactéries pathogènes, protozoaires, champignons, virus et prions, ainsi que les endotoxines et mycotoxines qui leur sont associés, auxquels s’ajoutent les résidus d’hormones, d’antibiotiques et de dangereux conservateurs typiquement utilisés dans les régimes carnés commerciaux, présentent également des risque potentiels importants pour la santé de ‘nos’ animaux.
    Les maladies décrites dans la littérature scientifique, provoquées par la prise suivie et à long terme de nourriture carnée en boîte pour chiens et chats, comprennent: maladies rénales, hépatites, maladies de coeur, maladies neurologiques, problèmes ophtalmologiques, affections neuro-musculaires, maladies de peau, désordres sanguins, malformations congénitales, fragilisation de l’immunité et maladies infectieuses (DiBartola et al. 1993, Dow et al. 1989, Freytag et al. 2003 and Strieker et al. 1996). En tant que vétérinaire praticien, je conviens que les maladies appelées dégénérantes, telles que le cancer, les insuffisances hépathiques et arrêts cardiaques, sont bien plus répandues qu’elles ne devraient l’être, et que nombre de ces maladies sont très certainement aggravées ou directement provoquées par les nombreux ingrédients plus que douteux présents dans les aliments carnés en boîte destinés aux chiens et aux chats. Les maladies rénales, par exemple, sont l’une des trois premières causes de décès chez les animaux de compagnie, et sont aggravées par une surcharge de protéines s’amassant sur les reins (Di Bartola et al., 1993), ainsi que par la qualité médiocre de la plus grande partie de l'alimentation carnée du commerce. Non diagnostiquée, la maladie rénale peut provoquer l’apparition systématique de toxines, conduisant à un manque d’appétit, un empoisonnement par augmentation du taux d’urécémie, des vomissements, des désordres neurologiques, le décès de l’animal pouvant s’ensuivre. La maladie grave et potentiellement fatale de l’hyperthyroïdie chez les chats est d'abord apparue dans les années 70, au même moment où la nourriture en boîte pour animaux faisait son apparition sur le marché, et peut être mise en relation avec les quantités excessives d’iode présente dans ce type de nourriture (Smith, 1993).
    La solution qui mettrait fin aux énormes souffrances, à la mauvaise santé et à la mort infligées littéralement à des milliards d'animaux de rente et de compagnie par la nourriture carnée de type commercial passe par l'éducation des 'propriétaires' d'animaux de compagnie sur les ingrédients à risque endémique à ces régimes, et sur aux alternatives saines qui existent.

     

     

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      PS. Voilà pourquoi j'utilise des croquettes sans céréale, sans OGM et non testées sur animaux pour mes chats . 

     

     

     


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  • Les chats ont des besoins particuliers. Faut-il se rappeler que le chat est un carnivore dit strict, et cela veut dire qu'il a des besoins spécifiques sur tous les points. On ne peut pas penser par exemple comme pour un humain, puisque l'humain est omnivore. Un humain peut très bien être végétarien et ne souffrir d'aucune carence, puisqu'en mélangeant un maximum de végétaux, il peut trouver tout ce dont il a besoin. Et puis, le végétarien mange aussi des oeufs, des produits laitiers, et toutes sortes d'aliments contenant des protéines animales sans manger d'animaux. Le chat a la dentition conçue pour arracher des bouts de viande, pas pour croquer ou mâcher. Il a l'estomac très acide, fait pour digérer la viande mais aussi les bactéries que pourrait contenir la viande. Par exemple, la salmonelle ne survit pas dans l'estomac du chat. Il a un intestin court. Son anatomie nous en dit long sur son régime alimentaire. Reste maintenant à établir ses besoins nutritionnels.

    Si un organisme nécessite au moins 10 000 ans pour s’adapter à un changement radical de régime alimentaire, nos chiens et chats n’en ont eu à ce jour que 60. Durant ces soixante années, l’état de santé général de nos animaux s’est détérioré. C’est assurément la conséquence d’une alimentation inadaptée.

    Ces besoins sont basés sur les chats actuels, c'est-à-dire sur les chats domestiques de maison, et une corrélation anatomique est établie entre le chat domestique et son ancêtre d'Afrique. Il faut dire aussi que les chats d'intérieur n'ont pas moins de besoins que les chats d'extérieur, puisqu'ils dorment le même nombre d'heures et ont le même temps d'activités. Simplement, deux choses diffèrent, principalement : le chat d'intérieur est souvent stérilisé, ce qui ne le fait plus parcourir des kilomètres pour trouver un autre chat pour la saillie. Mais cela ne se passe qu'en période de chaleurs, donc pas sur toute l'année. Le chat d'intérieur ne chasse pas sa nourriture, il aura donc besoin d'être stimulé pour « reproduire » son comportement de chasse : jouets, arbre à chats ou endroits pour grimper, se cacher, etc. Nous sommes capables de reproduire son mode de vie de base à l'intérieur, donc si nous les stimulons correctement, leurs besoins alimentaires ne changent donc pas. 

    On ne peut pas juger d'une alimentation en prenant des données isolées sur le paquet : c'est toujours son ensemble qu'il faut juger. Par exemple, on ne peut pas dire à quelqu'un que son alimentation est mauvaise seulement parce qu'on trouve que le calcium est élevé, ou que le taux de protéines est assez haut. Tout a un rapport ensemble et c'est le rapport que l'on doit établir. Quelques données peuvent être prises seules, je vais en parler plus loin.

    Commençons par les besoins essentiels.

    Le chat a besoin de protéines d'origine animale : ses besoins se situent entre 30 et 50% de protéines animales. Les chats qui mangent des proies contenant autant de protéines ne sont pas malades, ils ne développent pas d'infections urinaires, d'insuffisance rénale, ils ne souffrent pas de maladies de foie ni d'obésité. D'ailleurs, une étude sera probablement publiée bientôt, car on observe de plus en plus, chez les vétérinaires comme ailleurs, que les protéines ne sont pas responsables des troubles rénaux et urinaires, et même qu'elles guériraient les chiens et chats atteints de ces maladies. Le tout est dans l'origine et la qualité de ces protéines, car d'un ingrédient à l'autre elles n'ont pas le même profil en acides aminés. Elles peuvent être une des sources de ces troubles si elles sont de mauvaise qualité (venant de sous-produits), si elles sont pauvres en acides aminés essentiels (venant des céréales) et si l'un des deux (voire les deux) énoncés est combiné avec de hauts taux de minéraux. Les protéines en elles-mêmes sont essentielles pour les chats, si tant est qu'elles soient de qualité, fraiches et venant de viandes seulement.

    Le chat a besoin de gras animal : entre 9 et 30%, selon l'âge et la morphologie du chat. Cependant, notons que les « bons gras » , c'est-à-dire les graisses essentielles aux chats, ne font pas engraisser. Les chats savent bien mieux que nous synthétiser les graisses d'origine animale. Le point de l'obésité reviendra un peu plus bas, car autre chose favorise le surpoids chez les chats. Les calories devraient venir principalement des protéines et des graisses animales.

    Le chat a des besoins en minéraux : comme nous, il y a des minimums et des maximums à respecter. Mais plus que les taux en eux-mêmes, c'est le rapport entre eux qui est important. S'il y a beaucoup de calcium pour très peu de phosphore, cela change la façon dont le magnésium sera absorbé par son système. C'est, entre autres, ce qui cause les problèmes urinaires. Tout est dans la balance. D'ailleurs, plus la nourriture est riche en viandes et en bonnes protéines, plus la nourriture contiendra de minéraux. Elle n'est pas moins bonne pour cela, au contraire. Et plus la nourriture contient des ingrédients moins bons pour le chat, voire inutiles et même nocifs, moins elle sera dosée en minéraux, le mélange peut être très mauvais. Encore une fois, c'est une question de balance et d'équilibre. On préconise un rapport phospho-calcique compris entre 0,9 et 1,5 pour une absorption maximale du magnésium et des autres minéraux. Les minimums de calcium et de phosphore pour le bon maintien du squelette des chats seraient de 1% pour le calcium et de 0,8% pour le phosphore. Le maximum pour les deux serait de 2,5%, au risque d'observer une minéralisation osseuse. Si les taux sont trop bas, on peut observer l'inverse, soit une déminéralisation osseuse.

    Le chat a besoin de taurine : il ne sait pas la fabriquer à partir d'autres éléments, il doit donc la trouver dans sa nourriture. Elle est présente dans presque toutes les viandes fraiches en quantité suffisante.


    À éviter absolument :

    Le chat est un carnivore strict, il n'a donc pas besoin de céréales : les céréales dans l'alimentation des carnivores par nécessité sont un très grand débat, mais pourtant c'est très logique. Les céréales sont, premièrement, une très grande source de glucides, autrement dit, ce sont des sucres. Les glucides sont très mal assimilés par le chat, puisqu'il fabrique lui-même du glucose à partir des composantes de la viande. Il n'a donc aucun besoin énergétique en ce sens. De plus, le sucre qu'il assimile mal se stocke dans son corps et se transforme en graisse. C'est encore plus vrai pour les chats moins actifs. Cela fait aussi trop travailler son pancréas, et cela peut mener à une insuffisance pancréatique et au diabète. Puisque les glucides se transforment en graisse, on prédispose le chat au surpoids, voire à l'obésité, et indirectement à d'autres maladies plus importantes, quand on sait tout ce que l'obésité peut causer à moyen terme. Une alimentation pour carnivores doit donc être pauvre en glucides : sous la barre des 25%. Parce que les compagnies de croquettes ne sont pas obligées d'indiquer cette donnée, vous pouvez le calculer vous-mêmes, ce calcul est simple : 100 - % protéines - % gras - % humidité - % fibres - % cendres = % glucides. C'est pourquoi il est préférable d'avoir de hauts taux de protéines, de hauts taux de gras, pour en réduire les glucides. Les Hill's Prescription Diet Feline M/D (pour chats diabétiques) sont les seules croquettes que j'ai trouvées sur Zooplus, de qualité « vétérinaire » , qui respectent ces taux. Elles contiennent 48% de protéines et 20,7% de gras, par exemple. Enfin, les céréales sont très faibles en protéines et sont indigestes pour le chat, qui est conçu pour manger des protéines animales. Certaines sont aussi achetées aux Chinois, qui ont du mal à les stocker et les céréales moisissent et développent des champignons, et ils utilisent des tonnes de pesticides. Ces champignons et pesticides résistent à la cuisson des aliments ; c'est pourquoi il vaut mieux les éviter, ils peuvent intoxiquer nos animaux.

    Les sous-produits. Ils sont très indigestes et pauvres en protéines de qualité, ce sont des restes d'une autre industrie et on ne peut pas savoir d'où ils viennent, on ne peut donc même pas savoir s'ils sont de qualité de consommation humaine. Ils sont des déchets « recyclés » en bouffe à chats, souvent impropres. Ils peuvent être bons, mais comme on n'en connait pas l'origine, mieux vaut ne pas prendre de chance.

    Les ingrédients flous, indéterminés : graisses animales (ce sont souvent des graisses rancies), farine de volaille, sous-produits animaux, huiles et graisses, céréales (non seulement les céréales sont à éviter, mais si en plus elles ne sont même pas identifiées…), etc.

    Tous les conservateurs chimiques, artificiels : la plupart sont reconnus comme cancérigènes. Notons les plus utilisés et les plus toxiques, soit les BHA/BHT, éthoxyquine, gallate de propyle. Ils sont, la plupart du temps, utilisés pour conserver les graisses et huiles. Il est un fait avéré que les fabricants d’aliments industriels achètent leurs matières premières alors qu’elles contiennent déjà les produits conservateurs. De cette manière, ils n’ont pas besoin de les ajouter et donc de les déclarer comme tels…. Quand sur un conditionnement figure la mention « sans conservateur », cela signifie seulement que le fabricant n’a pas ajouté ce conservateur (puisqu’il est déjà dans la matière première…). Donc si le fabricant a acheté de la farine animale d'un sous-traitant qui lui-même a utilisé un conservateur de type BHA/BHT par exemple, il n'a pas besoin de le mentionner.
    Les conservateurs naturels sont donc à privilégier, soit les tocophérols (vitamine E) et l'extrait de romarin. De ce fait, les nourritures conservées avec ces agents naturels se gardent moins longtemps que les autres, mais ne sont pas toxiques ni cancérigènes.

    La sur-cuisson : un aliment cuit à haute température détruit tous les éléments nécessaires aux carnivores, qui eux ne cuisent pas leurs souris avant de les manger. D'ailleurs, l'alimentation crue contient toutes les vitamines et minéraux nécessaires. La sur-cuisson tue ces éléments, entre autres la taurine et certaines vitamines. C'est pourquoi les fabricants de croquettes doivent les ajouter à la toute fin. Il vaut mieux donc, si l'on tient à nourrir son chat aux croquettes pour sa simplicité, choisir une nourriture qui a été cuite à basse température. Elle contiendra ainsi tous les nutriments nécessaires avec peu d'additifs à la fin.

    La pulpe de betterave : c'est un sous-produit de l'industrie sucrière. On la donne aux herbivores en nourriture. Elle est riche en cellulose et en sucres.

    La cellulose : élément végétal que seuls les ruminants sont capables de digérer avec leur panse. Le ruminant digère pendant 4 ou 5 jours, tandis que le chat digère en quelques heures seulement.

     

     

      

     

    Les besoins nutritionnels : 

     

     

     


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  •  Le chat est un carnivore strict . Il n'a nullement besoin de manger descéréales que l'on trouve en trop grande quantité dans les croquettes achetées en grande surface ou chez votre vétérinaire . La prochaine fois que vous achèterez des croquettes regardez la composition ....... Le taux des céréales (en particulier sous forme de maïs) est souvent égal au taux de viande, c'est inadmissible !!!!!!!! Il faut savoir que ces céréales contiennent des mycotoxines(champignons microscopiques) .Présentes dans l'alimentation animale les mycotoxines sont les métabolites toxiques fabriqués par certaines moisissures pendant leur croissance sur les aliments. Parmi les 100 000 espèces qui peuvent être présentes sur ou dans les produits alimentaires, seulement 200 espèces de moisissures sont capables de produire des mycotoxines. Certaines mycotoxines sont cancérigènes et mutagènes alors que d'autres peuvent être dommageables pour le foie, les reins ou le système nerveux.  

         Idem pour la Mélamine : Cette substance, qui ne devrait jamais se trouver dans un aliment, est à la source du plus grand scandale de l'histoire de l'alimentation industrielle. Il a eu lieu aux Etats-Unis avec cependant, également des répercussions en Europe. Curieusement ce scandale fut un peu occulté par les médias spécialisés français, probablement pour éviter de fâcher les fabricants de croquettes qui financent une grande partie de ces différents magazines par des publicités.
    Comme ingrédient très courant des croquettes, vous pouvez souvent lire :gluten de blé, gluten de mais ou gluten de riz . Ce sont des collants trés difficiles à digérer par les chats . Dans les années 30, les glutens étaient utilisés pour coller des papiers peints aux murs. On observe en particulier à la suite d'ingestion répétée de mélamine, une chute de la fertilité ainsi que de sérieusescomplications rénales, notamment par la formation de calculs rénaux.
      Ces produits, parmi d'autres que je vous énumènerai dans un prochain article, sont un danger réel pour la santé de vos chats . Voilà pourquoi, depuis quelques années, j'ai opté pour une nourriture sans céréales, sans OGM et non testée sur animaux pour mes chats .

     

    Le fond de l'assiette de votre chat ..... 

     

     

     

                                           


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  • La malbouffe expliquée à mon chat :
    PAR EDOUARD NEBIAS
    de Marianne – 27 mars au 2 avril 2010

    Nos amis à poils, gavés de croquettes et autres friandises industrielles, souffrent eux aussi de troubles pathologiques liés à leur alimentation. Un mode de nutrition de plus en plus critiqué, au grand dam des majors de la grande distribution.

    "Ton alimentation sera ta meilleure médecine." Cette citation d'Hippocrate, la Facco, la chambre syndicale des fabricants d'aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers, l'a fait sienne. C'est dire le degré d'exigence affiché par cette industrie qui propose pour les chiens et chats (environ 17 millions en France, sans parler des furets) un aliment paré de toutes les vertus nutritives et préventives en matière de santé animale : la croquette. Depuis les années 60, qui ont vu l'essor des aliments secs sur le marché, l'industrie a multiplié les segments spécialisés afin de répondre aux besoins nutritifs de l'animal. Est développé aussi un marketing agressif : espèce, race, activité, taille, âge, condition physique, pathologie... réclament chacun leur aliment. Des gammes de croquettes sont même exclusivement réservées par les grandes marques à la distribution vétérinaire, leur donnant la fonction de véritables alicaments. De quoi mettre le consommateur en confiance, d'autant qu'en termes d'utilisation on n'a jamais fait plus pratique : ouvrir le sac, verser, prévoir de l'eau propre et fraîche, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire le repas de l'animal est prêt à être ingurgité. Le marché, en France, est florissant. Il est évalué à 2,5 milliards d'euros. Pas étonnant qu'on y retrouve des mastodontes comme Colgate, avec HILLs, ou encore Procter & Gamble, avec Eukanuba et Iams. Et, bien sûr, des poids lourds de l'agroalimentaire. Nestlé possède entre autres Purina One, PROPLAN, Friskies, Félix. Mars Incorporated détient notamment ROYAL CANIN, Canigou, Ronron, Frolic, Whiskas et Pedigree.

    Céréales ou viande crue ?

    Pourtant, la croquette est loin de faire l'unanimité. Sur le Web, l'un des sites (la SNAC entre autres) critiques les plus complets est sans doute b-a-r-f.com animé par le Suisse Pieter Wenk. Depuis le décès prématuré de son chien, dû, selon lui, à l'alimentation industrielle, il compile une importante documentation mettant en cause les croquettes. Le nom Barf, en lui-même, n'est pas neutre. Ce sigle anglais, qui signifie biologically appropried rawfood (« nourriture crue appropriée sur le plan biologique »), ou encore bones and raw food (« os et nourriture crue »), rassemble des partisans de régimes alimentaires d'origine australienne lancés à la fin des années 70. Apparemment de bon sens, ces régimes cherchent à respecter la nature des carnivores qui à l'état naturel ne consomment que de la viande crue, ce qui éviterait, selon leurs thèses, un certain nombre de problèmes de santé, comme le dépôt de tartre sur les dents et ses conséquences sanitaires parfois graves. Or, précisément, dans les croquettes, non seulement les aliments sont cuits pour éliminer les agents pathogènes, mais on y trouve aussi des produits végétaux, « en quantité astronomique, précise le Dr Gérard Lippert, vétérinaire à Bruxelles. Jusqu'à 60 % DE CEREALES ! le chien n'est pas capable de les digérer correctement. Avec l'eau qu'il doit obligatoirement boire pour accompagner ses croquettes, son estomac travaille comme une bétonneuse ».
    Dans sa carrière, le Dr Jean-Louis Thillier, spécialiste de la physiopathologie humaine, a utilisé le chien pour modéliser ses recherches sur l'homme. Ses analyses vont dans le même sens que celles du Dr Lippert : « Chez les canidés, il y a une recrudescence de décès par torsion d'estomac depuis 1999. En vingt ans, l'espérance de vie de certaines races de grands chiens est passée de dix à cinq ans. Cette évolution est parallèle à la courbe de croissance de la consommation de croquettes. » Simple coïncidence ? Le pionnier du Barf, le Dr Ian Billinghurst, explique avoir remarqué l'émergence de pathologies au moment où la nourriture industrielle est apparue en Australie. En France, même constat pour le Dr Hervé Jean-bourquin, l'un des rares vétérinaires à oser publiquement questionner l'alimentation industrielle : « En trente ans d'activité professionnelle, j'ai vu apparaître chez le chat et le chien des pathologies qu'on ne voyait pas avant, ou alors pas à de telles fréquences, comme le diabète ou encore le cancer. Empiriquement, nous avons cherché des causes possibles et nous avons obtenu des résultats en modifiant l'alimentation. »
    Au pays de Jacques Brel, Gérard Lippert s'est posé les mêmes questions : « De 2001 à 2003, j'ai mené une étude sur 600 décès de chiens. J'en suis arrivé à la conclusion, qui m'a valu d'être convoqué devant le Conseil de l'ordre, que les chiens nourris industriellement ont en moyenne trois ans d'espérance de vie en moins, tous sexes, tailles et races confondus. » Une étude dont il a tiré un livre, la Malbouffe ou la vie (éd. Résurgence). « Faites le calcul de ce que vous coûte la nourriture industrielle d'un animal par jour. A ce prix-là, qui inclut les marges des fabricants et des distributeurs, ne vous attendez pas à de la qualité. Or, il est plus économique d'investir dans l'alimentation si en échange on évite des maladies et des visites fréquentes chez le vétérinaire », explique le Drjeanbourquin. Sylvio Faurez, ancien président du Syndicat de défense des éleveurs de chiens et de chats d'origine (Sdecco), lui donne raison : « Depuis que nous somme passés à un régime à base de viande hachée crue, nous avons diminué les frais vétérinaires de notre élevage. »
    Des convergences troublantes. En tout cas, pour la chaire d'alimentation de l'Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, les mises en accusation des croquettes sont abracadabrantes. « les torsions d'estomac se produisent uniquement chez les chiens de grande taille à la suite d'un gros repas croquettes ou autre, suivi immédiatement d'une activité physique », explique le Pr Bernard-Marie Paragon. Avec la croquette, si l'animal ne boit pas, il faut six heures pour digérer. Deux heures s'il est hydraté. Quant aux cancers et autres pathologies en augmentation, les causes sont à chercher du côté de la pollution et de notre environnement, qui s'est considérablement modifié. » Pour ce spécialiste universitaire de la nutrition, la croquette est hors de cause. Elle serait même un aliment complet qui couvre tous les besoins nutritionnels de l'animal, pratique et pas cher - même si le haut de gamme tutoie les prix de l'alimentation humaine. Selon le nutritionniste animal, les progrès de la connaissance médicale sont immédiatement intégrés aux formulations. Pourquoi pas donc, mais avec certaines réserves : un chat qui mange ses croquettes sans boire risque de développer des calculs urinaires. Seuls environ 2 % des animaux ne tolèrent pas les aliments industriels. Ce n'est pas un défaut de l'aliment, mais plutôt un défaut de l'animal. Pour eux, il faudra rechercher d'autres modes alimentaires. Sans faire n'importe quoi. « Le chat est resté un prédateur, rappelle le professeur. Pas le chien, qui dépend totalement de l'homme pour se nourrir et qui s'est habitué aux restes de la cuisine humaine. A cet égard, la mode du cru relève du fantasme et n'est pas sans danger : un poulet entier cru d'origine douteuse, porteur de salmonelles, peut être fatal au chien et éventuellement intoxiquer toute la famille. » Reste donc à faire cuire le poulet...
    De son côté, la Facco a beau jeu d'affirmer que, contrairement aux « légendes » et « idées reçues », elle n'utilise pas de déchets dans l'alimentation animale. En Allemagne, Hans-Ulrich Grimm, ancien journaliste du Spiegel, s'intéresse depuis plusieurs années à l'industrie agroalimentaire. Publiée en 2009, son enquête sur l'alimentation animale, Katzen würden Mäuse kaufen (« Les chats achèteraient des souris », non traduite en français), a bien failli ne jamais voir le jour. « L'industrie a voulu faire interdire mon livre. J'y révélais que, contrairement à ses allégations, elle utilise bien des déchets pour sa production. » Ces déchets sont des éléments de la chaîne alimentaire industrielle considérés comme impropres à la consommation humaine, sans être pour autant nécessairement dangereux. En fait, il s'agit, pour l'industrie, de valoriser ces matières, qui autrement seraient détruites. Maisimaginez la tête d'un propriétaire découvrant que ce qu'il promet à son compagnon est fabriqué à partir de déchets ? Alors motus sur leur utilisation !

    DES CONTROLES INEXISTANTS !!!

    Seules des études approfondies menées sur la composition des croquettes pourraient ramener de la sérénité dans ce débat. Or elles n'existent pas. « j'ai été frappé par l'absence de critiques scientifiques sur la nourriture industrielle animale alors que l'alimentation industrielle humaine fait, elle, l'objet d'importants débats en matière de santé », confie Hans Grimm. Justement, que penser de tous ces additifs incorporés aux croquettes ? « Pour beaucoup de consommateurs, le mot "additif a une connotation péjorative à l'inverse de "naturelle". Ces additifs, dont la liste autorisée est strictement définie, ont en réalité des rôles majeurs », peut-on lire sur le site de la Facco, qui n'a pas donné suite à notre demande d'entretien. Ce serait des compléments de formule, comme des minéraux, des oligoéléments, des conservateurs de nutriments fragiles... « "Additif" ne signifie donc pas "artificiel", il s'agit d'un plus apporté à la sécurité alimentaire des animaux domestiques, explique l'industrie. Bien sûr que beaucoup de ces additifssont chimiques : la liste de la Commission européenne fait 200 pages ! » rectifie Hans Grimm.
    Mais il n'y a pas que ça : la réglementation européenne n'impose pas l'étiquetage de la liste complète des additifs incorporés aux croquettes. Pour la connaître, le consommateur peut toutefois en faire la demande auprès du responsable de l'étiquetage, apprend-on du côté de la répression des fraudes, la DGCCRF. Sans commentaire ! D'autant que, à en croire les fabricants, les croquettes respecteraient les standards de l'alimentation humaine. « En manger serait une expérience journalistiquement intéressante, je vous encourage à la tenter, car personnellement je ne le ferais pas », lance malicieusement le journaliste allemand. Malheureusement, à Marianne, nous n'avons pas trouvé de volontaire pour rejouer Super Size Me version croquettes.
    Est-ce que le consommateur est pour autant à l'abri des fraudes ? En 2007, aux Etats-Unis, les industriels de l'aliment pour animaux se sont retrouvés face à une crise majeure : des céréales importées de Chine se comportaient comme de la mélamine, une substance chimique dopant artificiellement le taux de protéines. Un violent poison aussi, occasionnant la mort probable de plusieurs milliers d'animaux domestiques. A la suite de quoi l'industrie a dû rappeler les lots contaminés et affronter dans la foulée une action de classe au plan judiciaire. Bien sûr, les fabricants se disent avoir été victimes de leurs fournisseurs chinois. Mais ont-ils mené correctement les contrôles à l'importation ? La question reste posée. Car ce n'est pas la première fois que le secteur agroalimentaire se retrouve impliqué dans des scandales, et pas toujours à son corps défendant. Sans parler de certaines pratiques qui donnent la nausée : chenils expérimentaux, vivisection afin de valider l'efficacité des formules alimentaires, tests cruels sur animaux effectués dans d'autres activités de groupe... La plupart des firmes impliquées dans l'alimentation animale sont ainsi montrées du doigt par les associations de défense des animaux Peta et Uncaged, dont certaines, comme Procter & Gamble, sont sur leur liste noire. De quoi provoquer un sérieux malaise et la suspicion chez les consommateurs. Une suspicion qui éclabousse le monde vétérinaire, l'immense majorité des praticiens étant aussi prescripteurs et vendeurs de croquettes, généralement en toute bonne foi. Et pour cause ! Dès leur arrivée à l'université, les étudiants vétérinaires goûtent aux largesses des firmes, aux petits soins pour eux. « Elles parrainent des événements extrascolaires, fournissent des polycopiés et des livres, nous font bénéficier de promotions sur les croquettes pour nos animaux de compagnie... Evidemment qu'elles nous bichonnent : nous sommes leurs futurs clients », expliquent deux étudiantes en deuxième année à Maisons-Alfort. Une alliance parfaitement assumée jusque dans les hautes sphères du corps universitaire. A la chaire d'alimentation, le Pr Dominique Grandjean est transparent sur ses liens avec Royal Canin. Son confrère Bernard-Marie Paragon entretient aussi des contacts professionnels avec des producteurs. Des vendus aux marchands de croquettes ? « Ne me faites pas dire ce que je n'ai jamais dit. Le top du top reste l'alimentation ménagère, à condition de fournir une nourriture parfaitement équilibrée à l'animal. » Autrement dit, un chien peut bien manger comme ses maîtres et se régaler des restes. « Seulement cette alimentation est complexe à mettre en place, poursuit-il. Elle prend du temps et elle est plus chère, quoique, avec l'arrivée des hard discounters dans la distribution, ce point soit discutable... »

    Un nouveau marché :

    Une position étonnamment plus proche qu'on aurait pu le penser de celle de beaucoup d'opposants aux croquettes. Manifestement, les temps changent. En France, des universitaires n'hésitent pas à recommander le site cuisine-a-crocs.com, qui propose à la vente des rations ménagères élaborées par des vétérinaires nutritionnistes. En Australie, le Dr Billinghurst s'est lancé dans l'industrialisation de rations confectionnées et distribuées dans son pays ainsi qu'à Taïwan : « Pas de conservateurs chimiques. Les aliments sont surgelés. Et chez nous, pas de prion. » Apparemment un nouveau marché est en train de naître. A la grande joie du pionnier du Barf, qui se dit philosophiquement heureux même si la compétition est rude. « Les chiens n'ont pas attendu quinze mille ans pour bien s'alimenter : ils ont toujours partagé la nourriture de l'homme en bons compagnons. Maintenant, quand on voit ce que mange l'homme... », se désole le Dr Lippert. Son souhait ? Que la recherche de qualité pour nos animaux domestiques permette à l'homme de mieux se prendre en charge et de recommencer à se nourrir correctement. ■ E.N



    La malbouffe expliquée à mon chat !!!! 

     


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  • Comprendre une étiquette de croquettes :


    La lecture de votre étiquette de croquettes est l'une des meilleures façons de déterminer la qualité des aliments que vous donnez à vos chiens. Les ingrédients et la garantie de l'analyse (les quantités de protéines, de gras, de glucides, de fibres et autres nutriments), sont inclus sur l'étiquette.

       Conversion de matière sèche : 


    Cela peut être difficile. Tous les aliments pour chiens ont des différents niveaux d'humidité. Les aliments en boîte peuvent avoir jusqu'à 80% d'humidité tandis que certains aliments secs peuvent avoir aussi peu que 6%. Ceci est important pour 2 raisons. La première est que le prix de la nourriture est calculé par poids, et quand vous achetez des aliments pour chiens qui sont compris de 80% d'eau, vous obtenez 20% de nourriture et le reste est de l'eau. Ainsi, la quantité de nourriture que votre animal consomme est faible et coûteuse. L'autre raison pour comprendre le pourcentage d'humidité est de vous aider à comparer les protéines brutes et les matières grasses entre les marques ainsi qu’entre les croquettes et les boîtes. Les mentions sur l'étiquette sont pour la nourriture telle qu’elle est, et non pas comme elle le serait sur une base de matière sèche. Alors, si vous ne convertissez pas les deux marques de croquettes sur une base de matière sèche, vous ne serez pas en mesure de comparer avec précision. Heureusement, la conversion n'est pas si compliqué.

    Si une croquette a 10% d'humidité, nous savons qu'il a 90% de matière sèche. Alors on regarde l'étiquette et on vérifie la teneur en protéines qui est de 20%. Ensuite, nous divisons les 20% de protéines par les 90% de matière sèche et nous obtenons 22%, qui est la quantité de protéines sur une base de matière sèche. Maintenant, laissez-nous comparer avec une nourriture en boîte, qui a 80% d'humidité. Nous savons qu’avec 80% d'humidité, nous avons 20% de matière sèche. L’étiquette montre 5% de protéines. Donc, nous prenons les 5% et nous les divisons par 20% et nous obtenons 25% de protéines sur une base de matière sèche. Ainsi, la boîte a plus de protéines par kilo, sur une base de matière sèche, après que l'eau est retirée. On peut faire de même pour les matières grasses, fibres, etc.

       Analyse :


    L’analyse sur l’étiquette indique les niveaux minimaux de protéines brutes et de matières grasses et les niveaux maximaux des fibres et de l'eau. Les protéines et les graisses sont marquées comme des sources brutes et non des sources digestibles. La digestibilité des protéines et des lipides peut varier considérablement en fonction de leurs sources. La liste des ingrédients doit être examinée de près pour déterminer la digestibilité des sources. L'autre facteur dans la détermination réelle des pourcentages de protéines et de graisses est le montant de l'humidité présente dans les aliments. Bien que l'analyse aide dans la compréhension de la qualité des aliments, il faut être très prudent de ne pas avoir trop de confiance dans celle-ci.

       Liste des ingrédients :


    Tous les aliments pour animaux doivent indiquer la liste des ingrédients présents dans les croquettes. Les ingrédients doivent être énumérés par ordre de poids. Il s'agit de l'une des meilleures façons de déterminer la qualité de la nourriture. Avec un peu de connaissance des ingrédients, vous pouvez choisir une nourriture qui est très digeste et exempt de produits indésirables. Faites attention d'une tactique utilisée par les fabricants de masquer les ingrédients moins souhaitable. Briser un ingrédient en plusieurs petits ingrédients puis les marquer individuellement est utilisé pour les noter plus bas sur la liste d’ingrédients. Par exemple, une liste de produits pourrait contenir du poulet, maïs moulu, gluten de maïs, blé, sons de maïs, farine de froment, etc.
    Si on regroupe tous les ingrédients faits de maïs, ils pèseraient sans doute beaucoup plus que le poulet et le blé. En tant que consommateur, vous devez lire tous les ingrédients avec soin, y compris les ingrédients à la fin, pour savoir le type d'agents de conservation et de colorants qui sont utilisés. Voici quelques-uns des ingrédients les plus courants et leurs définitions.

     INGREDIENTS EXPLICATIONS :

    Viande : La viande est la chair d'animaux (poulets, bovins, agneau, dinde, etc.) La chair peut inclure des muscles striés squelettiques, de la langue, du diaphragme, du cœur, de l'œsophage, du gras et de la peau, des tendons, les nerfs et les vaisseaux qui se trouvent attaché à cette chair.

    Sous-produits de viande : les sous-produits de viande sont des parties d'animaux abattus, non compris la viande. Il s'agit notamment des poumons, la rate, les reins, le cerveau, le foie, le sang, les os, l'estomac et les intestins, libérés de leur contenu. Il ne comprend pas les cheveux, cornes, dents, ou des sabots.
    Sous-produits de volaille : les sous-produits de volaille sont des parties de volailles abattues comme les têtes, les pieds et les organes internes (comme le cœur, les poumons, le foie, les reins, l'abdomen et les intestins). Il ne contient pas de plumes.
    Farine de poisson : la farine de poisson est les tissus de poisson entier ou de boutures de poisson, avec ou sans l'huile extraite.
    Suif de bœuf : le suif de bœuf est la graisse provenant de la viande bovine.
    Maïs moulu : le maïs moulu est la totalité du noyau de maïs broyé ou haché.
    Farine de gluten de maïs : la farine de gluten de maïs est le sous-produit après la fabrication de sirop de maïs ou d'amidon, et est le résidu séché après le retrait du son, du germe et de l'amidon.
    Levure de riz : la levure de riz est des petits fragments de grains de riz qui ont été séparés des plus grands grains de riz moulu.
    Riz : Le riz est le riz non poli qui reste après que les noyaux ont été retirés.
    Farine de Soja : la farine de soja est un sous-produit de la production de l'huile de soja.
    BHA : BHA est butylhydroxyanisol, un conservateur de matière grasse.
    Éthoxyquin : Éthoxyquine est un conservateur chimique qui est utilisé pour empêcher la détérioration des croquettes.
    Les tocophérols : Tocophérols (par exemple, la vitamine E) sont des composés naturels utilisés comme conservateurs naturels.

     

    Quand vous lisez sur le paquet :
    - "Au goût agneau ou arôme agneau", il faut comprendre : Moins de 4 % de viande d'agneau.
    - "A l'agneau ou avec de l'agneau", il faut comprendre : Entre 4 et 13 % de viande d'agneau.
    - "Riche en agneau", il faut comprendre : Entre 14 et 25 % de viande d'agneau.
    - "Agneau" il faut comprendre : Supérieur à 26 % de viande d'agneau.
    - "tout agneau" ou "viande d'agneau" il faut comprendre : 100% de viande d'agneau.


    "Hydrolysat" :
    Le terme hydrolysat désigne des matières décomposées par l'action de l'eau. Ils forment une pâte incorporée par la suite au reste de la préparation pour cuisson. Les hydrolysats incorporés aux aliments pour animaux de compagnie sont généralement fabriqués à partir de sous-produits.
    Dans les aliments diététiques pour animaux souffrant d'intolérance ou d'allergie alimentaire, l'hydrolyse des protéines permet de réduire la taille des molécules à une densité telle que l'organisme ne les détecte plus et n'a donc plus de réactions indésirables (diarrhée, prurit, eczéma).

    "Isolat de Protéine végétale" :
    Une farine végétale est produite. Elle subit des transformations permettant de la déshuiler. Le but de cette manipulation est d'obtenir une farine contenant environ 1 % de lipides en décortiquant au maximum les graines et en évitant une dénaturation des végétaux.
    Cette farine obtenue contient alors plus de 90 % de protéines.
    L'isolat est la dernière étape qui consiste à purifier encore plus la farine jusqu'à obtenir un produit contenant près de 100 % de protéines.
    L'isolat est donc un concentré de protéines.

     

     

    Interprêter les étiquettes sur les sacs de croquettes : 

     

     

     

     


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     A l'instar de leurs maîtres, Médor et Félix qui mangent de plus en plus de conserves et autres aliments préparés développent des allergies et des maladies comme l'obésité, avec le risque de réduire leur durée de vie.

    Les aliments industriels sont décriés par les professionnels de la santé animale et les associations militant pour leur bien-être.

    Gérard Lippert, acupuncteur animalier à Bruxelles, estime que "les animaux, comme les hommes, sont aujourd'hui victimes de la malbouffe".

    Il a réalisé des travaux sur 600 chiens morts. "Ceux qui avaient mangé des aliments industriels sont morts trois ans plus tôt que ceux qui avaient consommé de la nourriture ménagère", dit-il. Il rappelle qu'"à l'origine le chien est un omnivore qui partageait sa nourriture avec l'homme".

    "Je soigne énormément de chiens et de chats pour des problèmes cutanés, locomoteurs et digestifs", raconte-t-il.

    "Les croquettes sont surchauffées ce qui détruit les vitamines, les oligoéléments et autres éléments nutritifs de fond", explique le vétérinaire.

    "On ne connaît pas la nature des protéines animales", poursuit-il. "De plus, il y a une proportion excessives de céréales souvent d'origine transgénique et peu de végétaux (...) On fait de nos chiens et chats des ruminants! Je regrette que certains de mes confrères vendant des croquettes soient juges et parties", dit-il.

    Laurence Colliard, vétérinaire nutritionniste à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) estime que "seulement 5% des propriétaires de chiens et de chats cuisinent des rations journalières". "Je constate une recrudescence des allergies, diarrhées, vomissements, dermites et des cas d'obésité surtout chez les chats car les croquettes, trop énergétiques, favorisent l'obésité", explique-t-elle.

    Selon elle, le succès des aliments industriels vient du fait que la ration ménagère équilibrée - qui impose d'ajouter à la viande, aux légumes, riz et pâtes, une cinquantaine de nutriments - est compliquée. De plus, elle doit tenir compte de l'âge, du poids et de l'activité de l'animal. Par ailleurs, certaines croquettes ont l'avantage d'atténuer les odeurs d'urines et de modifier la consistance des crottes.

    Un succès que la Facco, chambre syndicale des fabricants d'aliments pour animaux de compagnie ne dément pas avec un marché florissant de plus 2,7 milliards d'euros en 2008.

    Les aliments préparés combinés aux progrès de la médecine vétérinaire contribuent à un allongement significatif de l?espérance de vie des chiens et des chats, tout en leur apportant une meilleure qualité de vie, selon la Facco.

    L'industrie des aliments préparés pour chiens est née avec James Spratt, qui a fabriqué les premiers biscuits pour chiens en Angleterre en 1860.

    150 ans plus tard, de nombreux sites internet prônent le retour à l'alimentation naturelle pour les animaux de compagnie à l'instar de b-a-r-f.com. "La consommation de l'alimentation industrielle comme les croquettes (...) provoque cancers, allergies diverses, problèmes de digestion, affections rénales, hépatites, diminution de fertilité et problèmes de croissance", affirme le site.

    Géraldine Blanchard, vétérinaire spécialisée en nutrition animale conseille aux internautes sur cuisine-a-crocs.com de mitonner des petits plats.

    Selon une étude de 2008 (Sofres/Facco) la France est le leader européen de la possession animale avec notamment 7,8 millions de chiens et 10,7 millions de chats.  

     

    (Source AFP)  


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  • Je viens de retrouver une petite liste des aliments interdits aux chats, et je trouve important de vous la faire partager.

    -Le sucre ;

    -L'avocat (trés toxique);

    -Les crèmes glacées, crème dessert, yaourts sucrés, pâtisseries ; 

    -Le chocolat sous toutes ses formes ; 
    -Les aliments pour chien ; 
    -Les graisses cuites (poisson frits, sauces...) ; 
    -L'oeuf cru ; 
    -La "viande pour animaux" (rayon boucherie) ; 
    -Le poisson avec arêtes, le poisson cru, les viscères de poisson ; 
    -Les pois chiches, haricots secs, oignons ;
    -Les os ;
    -La charcuterie ; 
    -Le pain de mie, les viennoiseries ; 
    -Le "mou" (nom donné aux poumons de certains animaux vendus en boucherie) ; 
    -Le porc cru ou mal cuit ; 
    -Le café au lait ; 
    -Le sel ; 
    -Le thon en boîte non rincé (valable pour les autres fruits de mer) .

    (Source: Magazine 30 Millions d'Amis.)  

     


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  •  Dans la catégorie 3, tous les sous-produits animaux que vous pouvez retrouver soit dans les croquettes, soit dans les boites pour vos chats ou vos chiens  .  A savoir ........



     Matières de catégorie 1 :



    Les matières de catégorie 1 comprennent les sous-produits animaux suivants:

    • toutes les parties du corps, y compris les peaux, des animaux suspectés ou atteints d'infection par une encéphalopathie spongiforme transmissible ( EST ), des animaux abattus dans le cadre de mesures d'éradication d'une EST, des animaux familiers, des animaux de zoo et de cirque, des animaux utilisés à des fins expérimentales , des animaux sauvages suspectés d'infection par une maladie transmissible;
    • les matériels à risque spécifiés en tant que tissus susceptibles de véhiculer un agent infectieux;
    • les produits dérivés d'animaux ayant absorbé des substances interdites ou contenant des produits dangereux pour l'environnement;
    • toutes les matières animales recueillies lors du traitement des eaux résiduaires des usines de transformation de catégorie 1 et des locaux où sont enlevés les matériels à risque spécifiés;
    • les déchets de cuisine et de table provenant de moyens de transport opérant au niveau international;
    • les mélanges de matières de catégorie 1 et de catégorie(s) 2 et/ou 3.

    La manipulation et l'entreposage temporaires des matières de catégorie 1 ont obligatoirement lieu dans des établissements intermédiaires agréés de même catégorie. Collectées, transportées et identifiées sans retard, ces matières sont:

    • directement incinérées comme déchets dans une usine d'incinération agréée;
    • transformées dans une usine agréée selon une méthode spécifique, auquel cas le produit de cette transformation est marqué et finalement éliminé comme déchet par incinération ou coïncinération;
    • à l'exclusion de matières issues de cadavres d'animaux infectés (ou suspectés de l'être) par une EST, transformées selon une méthode spécifique dans une usine agréée, auquel cas le produit de cette transformation est marqué et finalement éliminé comme déchet par enfouissement dans une décharge agréée;
    • dans le cas de déchets de cuisine et de table, éliminées par enfouissement dans une décharge.

    Matières de catégorie 2 :


    Les matières de catégorie 2 comprennent les sous-produits animaux suivants:

    • le lisier et le contenu de l'appareil digestif;
    • toutes les matières animales autres que celles appartenant à la catégorie 1 et recueillies lors du traitement des eaux résiduaires des abattoirs;
    • les produits d'origine animale contenant des résidus de médicaments vétérinaires et de contaminants dont les concentrations excédent les limites communautaires;
    • les produits d'origine animale, autres que les matières de catégorie 1, importés de pays tiers et ne satisfaisant pas aux exigences vétérinaires communautaires;
    • les animaux hors catégorie 1 n'ayant pas été abattus pour la consommation humaine ;
    • les mélanges de matières des catégories 2 et 3.

    À l'exception du lisier, la manipulation et l'entreposage temporaires des matières de catégorie 2 ont obligatoirement lieu dans des établissements intermédiaires agréés et de même catégorie. Collectées, transportées et identifiées sans retard, ces matières sont:

    • directement incinérées comme déchets dans une usine d'incinération agréée;
    • transformées dans une usine agréée selon une méthode spécifique, auquel cas le produit de cette transformation est marqué et finalement éliminé comme déchet;
    • ensilées ou compostées s'il s'agit de matières issues de poissons;
    • dans le cas du lisier et du contenu de l'appareil digestif, du lait et du colostrum ne présentant aucun risque de propagation de maladie transmissible, soit a) utilisées sans transformation comme matières premières dans une usine de production de biogaz ou de compostage ou traitées dans une usine de produits techniques, soit b) appliquées aux sols;
    • utilisées dans une usine de produits techniques pour la confection de trophées de chasse.

    Matières de catégorie 3 :


    Les matières de catégorie 3 comprennent les sous-produits animaux suivants:

    • les parties d'animaux abattus propres à la consommation humaine mais non destinées à celle-ci pour des raisons commerciales;
    • les parties d'animaux abattus déclarées impropres à la consommation humaine mais exemptes de tout signe de maladie transmissible;
    • les peaux, les sabots et les cornes, les soies de porc et les plumes issus d'animaux morts à l'abattoir et déclarés propres à la consommation humaine après inspection ante mortem;
    • le sang issu d'animaux propres à la consommation humaine après inspection ante mortem autres que des ruminants mis à mort à l'abattoir;
    • les sous-produits animaux dérivés de la fabrication de produits destinés à la consommation humaine, y compris les os dégraissés et les cretons;
    • les anciennes denrées alimentaires d'origine animale autres que les déchets de cuisine et de table et qui ne sont plus destinés à la consommation humaine pour des raisons commerciales, de défaut de fabrication ou d'emballage;
    • le lait cru d'animaux ne présentant aucun signe de maladie transmissible;
    • les poissons ou autres animaux marins, à l'exception des mammifères, capturés en haute mer afin de produire de la farine ainsi que les sous-produits frais de poissons provenant d'usines de produits destinés à la consommation humaine;
    • les coquilles d'œufs d'animaux exempts de tout signe de maladie transmissible ;
    • le sang, les peaux, les sabots, les plumes, la laine, les cornes, les poils et les fourrures issus d'animaux sains;
    • les déchets de cuisine et de table hors catégorie 1.

    La manipulation et l'entreposage temporaires des matières de catégorie 3 ont obligatoirement lieu dans des établissements intermédiaires agréés et de même catégorie. Collectées, transportées et identifiées sans retard, ces matières sont:

    • directement éliminées comme déchets par incinération dans une usine agréée;
    • utilisées comme matière première dans une usine de production d'aliments pour animaux familiers
    • transformées selon une méthode spécifique dans une usine agréée de transformation, de produits techniques, de biogaz ou de compostage;
    • compostées ou transformées dans une usine de biogaz s'il s'agit de déchets de cuisine de catégorie 3;
    •  dans le cas de matières premières issues de poissons, ensilées ou compostées.

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  • LES MYCOTOXINES CONTENUES DANS LES CROQUETTES ET LES GRAVES MALADIES DONT ELLES SONT RESPONSABLES :

    Détection : L’examen mycologique d’un aliment ou d’une matière première permet de savoir s’il y a moisissure. Cependant, il peut y avoir mycotoxine sans moisissure car les toxines sont généralement plus résistantes. C’est pourquoi il est préférable de réaliser une recherche de mycotoxine. Cette analyse est coûteuse ; il faut donc cibler ses recherches en fonction des troubles rencontrés (tableau III). On prélève de l’aliment en 10 points différents (environ 2 kg au total). On envoie ce mélange à un laboratoire d’analyse spécialisé (demander aux techniciens d’élevage).


    Symptômes :

    Aflatoxines :
    Atteinte hépatique - Hémorragies - Immunodépression - Baisse de performances - Carcinogenèses
     
    Ochratoxines :
    Diarrhées - Dysfonctionnement rénal avec augmentation de la consommation d’eauBaisse de croissance - Lésions du foie, des reins et de la vessie - Modifications hématologiques
     
    Zéaralénone :
    Œdème de la vulve et du vagin - Prolapsus vaginal ou rectal - Hypertrophie de l’utérus - Atrophie des ovaires - Diminution de la prolificité - Avortements - Infertilité - Retours en chaleur avec cycles décalés, refus de saillie - Tuméfaction de la chaîne mammaire - Œdème du prépuce - Atrophie testiculaire - Anomalie de semence -
    Inflammation voire nécrose de la vulve et de la chaîne mammaire - Mortalité sous la mère.

    Trichothécènes-B / DONS :
    Troubles digestifs (vomissements, diarrhées) - Anorexie - Hémorragies - Lésions buccales et dermiques - Dépression immunitaire - Modifications hématologiques - Baisses de croissance - Augmentation de l’IC - Nécrose de la queue (lait contaminé par T2)
     
    Fumonisines :
    Œdème pulmonaire - Nécrose du pancréasAtteinte hépatique - Troubles sanguins


    Troubles induits par les mycotoxines :

    Prévention :

    Elle a pour objectif de limiter le développement des moisissures. Cela dépend notamment de la récolte et du stockage ; ainsi, il faut récolter des grains arrivés à maturité, de préférence par temps sec. Le matériel de récolte et de stockage doivent être propres : pas de contamination du matériel et si possible, pré nettoyage des céréales pour enlever les moisissures. La cellule doit bien entendu être propre et subir un vide sanitaire au moins une fois par an avec nettoyage.
    Une céréale récoltée doit être ventilée pour refroidir. La température a une très grande importance car une céréale refroidie se conserve mieux. Vérifier la température tout au long du stockage.
    Certains produits sont difficiles à ventiler parce que l’air peut difficilement circuler. C’est le cas notamment du tourteau de soja. On doit alors avoir recourt au transilage.Certains produis peuvent être utile pour maîtriser la conservation des céréales. C’est le cas des antifongiques. Ces produits en aucun cas ne luttent contre les mycotoxines déjà présentes mais empêchent le développement de nouvelles moisissures. Souvent d’un coût moins élevé que les fixateurs de mycotoxines, elles sont une aide à la prévention.
     
    En cas de pollution :

    Il faut, si possible, ne pas utiliser la céréale incriminée, notamment dans l’aliment truie et porcelets. Une céréale contaminée pourra être utilisée en engraissement à condition de la diluer fortement dans le reste de la ration. Sinon, on risque de voir apparaître des refus alimentaires.Les antifongiques, comme nous l’avons vu plus haut, n’ont aucune action sur les mycotoxines. Seuls des agents capables de fixer, de désactiver, d’absorber ou d’adsorber ces mycotoxines sont efficaces. Tantôt composé de levures, tantôt de parois de levures, d’enzymes et/ou d’argiles, elles ont une action spécifique selon les toxines. Souvent d’un coût important, on les utilise lorsque l’aliment est contaminé.
     
    Conclusion :

    De nombreux articles sur le thème des mycotoxines paraissent actuellement (AFSSA Décembre 2006). Jusqu’alors sous-estimées, les mycotoxines provoquent des troubles majeurs en production porcine et animaux domestiques. Ce sujet semble d’autant plus d’actualité depuis 3-4 ans . En effet, un temps et une céréale humides au moment de la récolte sont des facteurs de risque importants.

    QUELQUES AUTRES PRECISIONS SUR LES MYCOTOXINES :

    AFLATOXINES B1 :
    Carcinogenèses - Atteinte hépatique – Hémorragies – Immunodépression - Baisse de performances - L'aflatoxine est une mycotoxine.

    Mais qu'est-ce qu'une mycotoxine ?

    Les mycotoxines sont des substances produites par les moisissures, qui peuvent être toxiques ou nuisibles chez les animaux mais aussi chez les humains. Les mycotoxines causent des toxicités aiguës et chroniques. Certaines d'entre elles sont cancérigènes.
    Quelques mycotoxines sont également muta - géniques (capables de causer des mutations) et tératogéniques (capables de causer des défauts de formation des embryons). L'aflatoxine B1 est le membre principal de la famille des mycotoxines et a un pouvoir cancérigène extrêmement élevé.

    OCHRATOXINE A :
    Lésions du foie, des reins et de la vessie - Diarrhées - Dysfonctionnement rénal avec augmentation de la consommation d’eau - Baisse de croissance - Modifications hématologiques - L'ochratoxine A (OTA) est une mycotoxine produite par des moisissures des genres Aspergillus et Penicillium. C'est un contaminant alimentaire retrouvé essentiellement dans les céréales (blé, maïs, seigle, orge), mais aussi dans les abats et les viandes d'animaux nourris avec des aliments contaminés, ainsi que dans le café, le cacao, les haricots et les fruits secs. Après avoir éliminé toutes les causes possibles l'OTA est maintenant considérée comme l'agent causal principal de la néphropathie endémique des Balkans (NEB) - Il s'agit d'une tubulonéphrite interstitielle d'évolution lente, très souvent associée à des tumeurs du tractus urinaire. En plus de la néphrotoxicité et de la cancérogénicité, l'OTA est immunosuppressive, génotoxique, et tératogène, elle perturbe également le métabolisme glucidique et la coagulation sanguine. Mais les effets toxiques les plus à craindre sont la néphrotoxicité, la tératogenèse et la cancérogenèse.

    TRICHOTHECENES :
    Troubles digestifs (vomissements, diarrhées) - Anorexie – Hémorragies - Lésions buccales et dermiques - Dépression immunitaire - Modifications hématologiques – FUMONISISNES Nécrose du pancréas - Atteinte hépatique - Œdème pulmonaire - Troubles sanguinsZEARALENONE
    Diminution de la prolificité – Avortements – Infertilité - Retours en chaleur avec cycles décalés – Œdème de la vulve et du vagin - Prolapsus vaginal ou rectal - Hypertrophie de l’utérus - Atrophie des ovaires –


    MYCOTOXINES & EFFETS :

    AFLATOXINES = HEPATOXIQUE
    OCHRATOXINES = NEPHOTOXIQUES
    TRICHOTHECENES = TREMORIGENES
    ZEARALENONE = OESTROGENIQUES
    AFLATOXINES + OCHRATOXINES = CANCEROGENES







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