• Les besoins nutritionnels :

    Les chats ont des besoins particuliers. Faut-il se rappeler que le chat est un carnivore dit strict, et cela veut dire qu'il a des besoins spécifiques sur tous les points. On ne peut pas penser par exemple comme pour un humain, puisque l'humain est omnivore. Un humain peut très bien être végétarien et ne souffrir d'aucune carence, puisqu'en mélangeant un maximum de végétaux, il peut trouver tout ce dont il a besoin. Et puis, le végétarien mange aussi des oeufs, des produits laitiers, et toutes sortes d'aliments contenant des protéines animales sans manger d'animaux. Le chat a la dentition conçue pour arracher des bouts de viande, pas pour croquer ou mâcher. Il a l'estomac très acide, fait pour digérer la viande mais aussi les bactéries que pourrait contenir la viande. Par exemple, la salmonelle ne survit pas dans l'estomac du chat. Il a un intestin court. Son anatomie nous en dit long sur son régime alimentaire. Reste maintenant à établir ses besoins nutritionnels.

    Si un organisme nécessite au moins 10 000 ans pour s’adapter à un changement radical de régime alimentaire, nos chiens et chats n’en ont eu à ce jour que 60. Durant ces soixante années, l’état de santé général de nos animaux s’est détérioré. C’est assurément la conséquence d’une alimentation inadaptée.

    Ces besoins sont basés sur les chats actuels, c'est-à-dire sur les chats domestiques de maison, et une corrélation anatomique est établie entre le chat domestique et son ancêtre d'Afrique. Il faut dire aussi que les chats d'intérieur n'ont pas moins de besoins que les chats d'extérieur, puisqu'ils dorment le même nombre d'heures et ont le même temps d'activités. Simplement, deux choses diffèrent, principalement : le chat d'intérieur est souvent stérilisé, ce qui ne le fait plus parcourir des kilomètres pour trouver un autre chat pour la saillie. Mais cela ne se passe qu'en période de chaleurs, donc pas sur toute l'année. Le chat d'intérieur ne chasse pas sa nourriture, il aura donc besoin d'être stimulé pour « reproduire » son comportement de chasse : jouets, arbre à chats ou endroits pour grimper, se cacher, etc. Nous sommes capables de reproduire son mode de vie de base à l'intérieur, donc si nous les stimulons correctement, leurs besoins alimentaires ne changent donc pas. 

    On ne peut pas juger d'une alimentation en prenant des données isolées sur le paquet : c'est toujours son ensemble qu'il faut juger. Par exemple, on ne peut pas dire à quelqu'un que son alimentation est mauvaise seulement parce qu'on trouve que le calcium est élevé, ou que le taux de protéines est assez haut. Tout a un rapport ensemble et c'est le rapport que l'on doit établir. Quelques données peuvent être prises seules, je vais en parler plus loin.

    Commençons par les besoins essentiels.

    Le chat a besoin de protéines d'origine animale : ses besoins se situent entre 30 et 50% de protéines animales. Les chats qui mangent des proies contenant autant de protéines ne sont pas malades, ils ne développent pas d'infections urinaires, d'insuffisance rénale, ils ne souffrent pas de maladies de foie ni d'obésité. D'ailleurs, une étude sera probablement publiée bientôt, car on observe de plus en plus, chez les vétérinaires comme ailleurs, que les protéines ne sont pas responsables des troubles rénaux et urinaires, et même qu'elles guériraient les chiens et chats atteints de ces maladies. Le tout est dans l'origine et la qualité de ces protéines, car d'un ingrédient à l'autre elles n'ont pas le même profil en acides aminés. Elles peuvent être une des sources de ces troubles si elles sont de mauvaise qualité (venant de sous-produits), si elles sont pauvres en acides aminés essentiels (venant des céréales) et si l'un des deux (voire les deux) énoncés est combiné avec de hauts taux de minéraux. Les protéines en elles-mêmes sont essentielles pour les chats, si tant est qu'elles soient de qualité, fraiches et venant de viandes seulement.

    Le chat a besoin de gras animal : entre 9 et 30%, selon l'âge et la morphologie du chat. Cependant, notons que les « bons gras » , c'est-à-dire les graisses essentielles aux chats, ne font pas engraisser. Les chats savent bien mieux que nous synthétiser les graisses d'origine animale. Le point de l'obésité reviendra un peu plus bas, car autre chose favorise le surpoids chez les chats. Les calories devraient venir principalement des protéines et des graisses animales.

    Le chat a des besoins en minéraux : comme nous, il y a des minimums et des maximums à respecter. Mais plus que les taux en eux-mêmes, c'est le rapport entre eux qui est important. S'il y a beaucoup de calcium pour très peu de phosphore, cela change la façon dont le magnésium sera absorbé par son système. C'est, entre autres, ce qui cause les problèmes urinaires. Tout est dans la balance. D'ailleurs, plus la nourriture est riche en viandes et en bonnes protéines, plus la nourriture contiendra de minéraux. Elle n'est pas moins bonne pour cela, au contraire. Et plus la nourriture contient des ingrédients moins bons pour le chat, voire inutiles et même nocifs, moins elle sera dosée en minéraux, le mélange peut être très mauvais. Encore une fois, c'est une question de balance et d'équilibre. On préconise un rapport phospho-calcique compris entre 0,9 et 1,5 pour une absorption maximale du magnésium et des autres minéraux. Les minimums de calcium et de phosphore pour le bon maintien du squelette des chats seraient de 1% pour le calcium et de 0,8% pour le phosphore. Le maximum pour les deux serait de 2,5%, au risque d'observer une minéralisation osseuse. Si les taux sont trop bas, on peut observer l'inverse, soit une déminéralisation osseuse.

    Le chat a besoin de taurine : il ne sait pas la fabriquer à partir d'autres éléments, il doit donc la trouver dans sa nourriture. Elle est présente dans presque toutes les viandes fraiches en quantité suffisante.


    À éviter absolument :

    Le chat est un carnivore strict, il n'a donc pas besoin de céréales : les céréales dans l'alimentation des carnivores par nécessité sont un très grand débat, mais pourtant c'est très logique. Les céréales sont, premièrement, une très grande source de glucides, autrement dit, ce sont des sucres. Les glucides sont très mal assimilés par le chat, puisqu'il fabrique lui-même du glucose à partir des composantes de la viande. Il n'a donc aucun besoin énergétique en ce sens. De plus, le sucre qu'il assimile mal se stocke dans son corps et se transforme en graisse. C'est encore plus vrai pour les chats moins actifs. Cela fait aussi trop travailler son pancréas, et cela peut mener à une insuffisance pancréatique et au diabète. Puisque les glucides se transforment en graisse, on prédispose le chat au surpoids, voire à l'obésité, et indirectement à d'autres maladies plus importantes, quand on sait tout ce que l'obésité peut causer à moyen terme. Une alimentation pour carnivores doit donc être pauvre en glucides : sous la barre des 25%. Parce que les compagnies de croquettes ne sont pas obligées d'indiquer cette donnée, vous pouvez le calculer vous-mêmes, ce calcul est simple : 100 - % protéines - % gras - % humidité - % fibres - % cendres = % glucides. C'est pourquoi il est préférable d'avoir de hauts taux de protéines, de hauts taux de gras, pour en réduire les glucides. Les Hill's Prescription Diet Feline M/D (pour chats diabétiques) sont les seules croquettes que j'ai trouvées sur Zooplus, de qualité « vétérinaire » , qui respectent ces taux. Elles contiennent 48% de protéines et 20,7% de gras, par exemple. Enfin, les céréales sont très faibles en protéines et sont indigestes pour le chat, qui est conçu pour manger des protéines animales. Certaines sont aussi achetées aux Chinois, qui ont du mal à les stocker et les céréales moisissent et développent des champignons, et ils utilisent des tonnes de pesticides. Ces champignons et pesticides résistent à la cuisson des aliments ; c'est pourquoi il vaut mieux les éviter, ils peuvent intoxiquer nos animaux.

    Les sous-produits. Ils sont très indigestes et pauvres en protéines de qualité, ce sont des restes d'une autre industrie et on ne peut pas savoir d'où ils viennent, on ne peut donc même pas savoir s'ils sont de qualité de consommation humaine. Ils sont des déchets « recyclés » en bouffe à chats, souvent impropres. Ils peuvent être bons, mais comme on n'en connait pas l'origine, mieux vaut ne pas prendre de chance.

    Les ingrédients flous, indéterminés : graisses animales (ce sont souvent des graisses rancies), farine de volaille, sous-produits animaux, huiles et graisses, céréales (non seulement les céréales sont à éviter, mais si en plus elles ne sont même pas identifiées…), etc.

    Tous les conservateurs chimiques, artificiels : la plupart sont reconnus comme cancérigènes. Notons les plus utilisés et les plus toxiques, soit les BHA/BHT, éthoxyquine, gallate de propyle. Ils sont, la plupart du temps, utilisés pour conserver les graisses et huiles. Il est un fait avéré que les fabricants d’aliments industriels achètent leurs matières premières alors qu’elles contiennent déjà les produits conservateurs. De cette manière, ils n’ont pas besoin de les ajouter et donc de les déclarer comme tels…. Quand sur un conditionnement figure la mention « sans conservateur », cela signifie seulement que le fabricant n’a pas ajouté ce conservateur (puisqu’il est déjà dans la matière première…). Donc si le fabricant a acheté de la farine animale d'un sous-traitant qui lui-même a utilisé un conservateur de type BHA/BHT par exemple, il n'a pas besoin de le mentionner.
    Les conservateurs naturels sont donc à privilégier, soit les tocophérols (vitamine E) et l'extrait de romarin. De ce fait, les nourritures conservées avec ces agents naturels se gardent moins longtemps que les autres, mais ne sont pas toxiques ni cancérigènes.

    La sur-cuisson : un aliment cuit à haute température détruit tous les éléments nécessaires aux carnivores, qui eux ne cuisent pas leurs souris avant de les manger. D'ailleurs, l'alimentation crue contient toutes les vitamines et minéraux nécessaires. La sur-cuisson tue ces éléments, entre autres la taurine et certaines vitamines. C'est pourquoi les fabricants de croquettes doivent les ajouter à la toute fin. Il vaut mieux donc, si l'on tient à nourrir son chat aux croquettes pour sa simplicité, choisir une nourriture qui a été cuite à basse température. Elle contiendra ainsi tous les nutriments nécessaires avec peu d'additifs à la fin.

    La pulpe de betterave : c'est un sous-produit de l'industrie sucrière. On la donne aux herbivores en nourriture. Elle est riche en cellulose et en sucres.

    La cellulose : élément végétal que seuls les ruminants sont capables de digérer avec leur panse. Le ruminant digère pendant 4 ou 5 jours, tandis que le chat digère en quelques heures seulement.

     

     

      

     

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