• Les allergies et les animaux :

    Tout comme les humains, les animaux aussi peuvent souffrir d’allergie. D’ailleurs, environ 10% des chiens montreraient des signes d’allergie de toutes sortes; les chats ne sont pas en reste et peuvent aussi être atteints d’allergies qui se présentent sous diverses formes.



    Les allergies alimentaires :

    Les animaux peuvent développer des réactions à la nourriture, peu importe la source ou la qualité. On pense à tort que le fait de donner la meilleure nourriture possible est un gage de sécurité pour éviter ces allergies. Ce n’est malheureusement pas le cas et personne n’est à blâmer lorsque les symptômes apparaissent. Il peut y avoir quelquefois des signes gastro-intestinaux comme des vomissements ou de la diarrhée surtout chez les jeunes animaux très intolérants. Ces malaises ne répondront souvent à aucun traitement usuel. Dans la majorité des cas, surtout chez les chats, les animaux commencent à se gratter et auront des plaies ou des rougeurs cutanées qui se remarquent plus souvent sur la tête, les tempes, les oreilles et dans le cou.

    La première chose à modifier lorsque l’on suspecte une allergie, c’est la nourriture. Comme la source d’allergie est généralement la protéine contenue dans l’aliment (poulet, bœuf, œuf, etc.), on doit donc servir à l’animal une diète spéciale à base d’une viande qu’il n’a jamais ingérée. Le canard surtout mais aussi le chevreuil et même le kangourou se retrouvent dans les diètes hypoallergènes que l’on doit donner de manière exclusive pendant au moins 2 mois. On ne doit ajouter aucune gâterie susceptible de fausser le test. Il existe aussi une diète hypoallergène où la protéine est hydrolysée, ce qui veut dire qu’elle aura été scindée en particules tellement microscopiques qu’elle ne cause aucune réaction inflammatoire.

    Une fois le diagnostic confirmé par la disparition des démangeaisons, on pourra soit continuer la diète spéciale, soit faire des essais avec d’autres nourritures en évitant de donner la protéine qui était responsable des réactions inflammatoires. La majorité des propriétaires d’animaux choisiront la première option nettement plus simple.

     

     

    Les autres allergies :

     
    90% des allergies ne sont pas d’origine alimentaire; elles peuvent être causées par un ou plusieurs allergènes de sources très diversifiées. Par exemple, le pollen de différents arbres ou plantes, le coton, la laine, les fongus microscopiques et surtout la poussière de maison (et de litière) qui est probablement la plus grande cause d’allergie chez les animaux. Selon la source de l’allergène, les symptômes peuvent être saisonniers et ne durer qu’un mois ou deux. Pour d’autres animaux, les démangeaisons et le léchage excessif sera continuel si rien n’est fait pour tenter de les contrôler. Les chiens surtout vont souvent se gratter sur tout le corps, se lécher et se mordiller le bout des pattes et les doigts. La peau sera nettement plus rouge à ces endroits et on pourra parfois remarquer un brunissement des poils chez les races à pelage pâles. La salive est responsable de cette teinte brun rouille étant donné le léchage continuel pour tenter de se soulager. Certains chiens auront, comme seul symptôme, qu’une simple otite chronique.

    La façon la plus simple de contrôler ce type d’allergie est d’administrer des comprimés de cortisone. Ce médicament cause malheureusement plusieurs effets secondaires indésirables comme une augmentation de la soif, de la miction et de l’appétit. Les animaux ont tendance à prendre du poids facilement. Il faut donc tenter de trouver la dose la plus minime possible qui rendra notre animal confortable et qui aura le moins d’effets indésirables; certains chiens répondront à un traitement où l’on combine des antihistaminiques et un supplément d’acides gras essentiels mais le taux de succès n’est pas aussi élevé.

    Il est possible aussi d’effectuer des tests d’allergies chez les chiens afin de détecter les antigènes en cause. À partir de ceux-ci, on peut fabriquer un vaccin qui sera administré à toutes les semaines puis tous les mois pendant presque une année complète. Certains chiens n’auront plus besoin de médication pendant quelques années mais il y a cependant beaucoup de récidives.



    L’asthme félin :

    Les félins tout comme les humains peuvent démontrer une réaction allergique qui se présente sous la forme d’une bronchite parfois très sévère. Le chat toussera régulièrement et respirera de manière ardue. La litière poussiéreuse peut être un facteur prédisposant mais la fumée de cigarettes est souvent incriminée. Une étude suédoise a montré que les chats dont un des propriétaires fumait dans la maison avaient 17 fois plus de chances de développer une bronchite allergique. Le traitement le plus répandu est une injection de cortisone longue action qui limitera tout symptôme pendant au moins 6 semaines sinon plus. Cependant, il est aussi possible de calmer les symptômes à l’aide d’un masque et de pompes comme celle utilisé pour les humains. Avec un chat coopératif, il est possible de lui faire inhaler la cortisone par voie respiratoire et ainsi causer moins d’effets secondaire que par la médication injectable ou en comprimés.

    Même si notre animal souffre d’allergie, en étant vigilant et attentionné, il est assez facile d’en contrôler les problèmes consécutifs et de rendre leur vie beaucoup plus agréable.


    ( Bernard Lemelin, docteur en médecine vétérinaire )


    Dans tous les cas, il est conseillé de voir un vétérinaire  . Méfiez-vous de l'auto médication .... ce qui est bon pour vous peut-être mortel chez votre petit compagnon .

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