• Le chat dans la littérature et la poésie françaises :

    "Si vous voulez être écrivain, ayez des chats."
    Aldous Huxley (1815-1895)

     

    Le chat est le grand ami des écrivains et des poètes. Il les a fascinés, ils lui ont rendu hommage. Le chat s'impose comme un auxiliaire indispensable de la vie et de l'oeuvre de nombre d'écrivains français ou étrangers. Voici quelques exemples.



    LES ECRIVAINS FRANÇAIS :

    L'un des premiers chats à se faire connaître dans la littérature est le chat botté, dans le conte de CHARLES PERRAULT (1628-1703), publié dans "Les contes de la mère l'oye" en 1697. Ce chat, doué de parole et de raison, va faire passer son maître (le benjamin désargenté d'un meunier décédé) pour un puissant gentilhomme, le marquis de Carabas, et lui permettre d'épouser la princesse du royaume. Il suffit au chat d'un sac, d'une paire de bottes et de beaucoup de ruse!

     

    CHATEAUBRIAND (1768-1848) vécut entouré de chats. Il revint d'un séjour au Vatican avec Micetto, le chat du Pape Léon XII, qui lui confia avant de mourir.


    Dans "Les mémoires d'Outre-tombe", Chateaubriand écrit qu'il "cherche à faire oublier [à Micetto] l'exil, la chapelle Sixtine et le soleil de la coupole de Michel-Ange sur laquelle il se promenait, loin de la terre..."



    Le poète, romancier, peintre et critique d'art  THEOPHILE GAUTIER (1811-1872) fut lui aussi un grand adorateur des chats. Dans "La ménagerie intime", parue en 1869, il raconte avec humour et tendresse les mésaventures de différents chats.

    Extrait de "La ménagerie intime" :

    "C'est une bête philosophique, tenant à ses habitudes, amie de l'ordre et de la propreté. (...) Séraphita restait de longues heures immobile sur un coussin, ne dormant pas, suivant des yeux avec une extrême intensité d'attention, des spectacles invisibles pour les simples mortels."



    EMILE ZOLA évoque à plusieurs reprises, et avec justesse, les petits félins. Dans la nouvelle extraite de "Nouveaux contes à Ninon" (1866), "Le paradis des chats", il raconte les péripéties d'un chat qui abandonne une vie confortable et choyée pour aller vivre dans la rue. Au final, cette vie ne lui plaît pas et il rentre chez lui. Sa propriétaire le punit mais il préfère encore être enfermé et bien nourri qu'être libre et devoir chercher de quoi survivre.

     

    On retrouve un chat dans "Thérèse Raquin" : le chat tigré François. Thérèse et son amant Laurent ont assassiné Camille, le mari de Thérèse. Mais le spectre de Camille les hante. Laurent croit même que le mort est " entrée " dans le corps du chat. Il se met à le détester et le tue. Les amants, à bout de nerfs, finissent par se suicider.

    ZOLA hébergeait des chats dans sa maison de Médan. D'ailleurs, dans " La faute de l'Abbé Mouret ", l'écrivain nous fait faire connaissance avec trois chats de gouttière, assez proches de ceux qu'il avait.



    GUY DE MAUPASSANT (1850-1893)

    "Il circule comme il lui plaît, visite son domaine à son gré, peut se coucher dans tous les lits, tout voir et tout entendre, connaître tous les secrets, toutes les habitudes ou toutes les hontes de la maison. Il est chez lui partout, pouvant entrer partout, l'animal qui passe sans bruit, le silencieux rôdeur, le promener nocturne des murs creux."

    MAUPASSANT a fondé avec Alexandre DUMAS une ligue pour la défense des félins.



    PAUL LEAUTAUD (1872-1956) s'apitoyait sur le sort des animaux mais détestait les humains. Il avait transformé sa maison de Fontenay-aux-Roses en refuge pour animaux abandonnés : "J'ai dû avoir au moins 300 chats et 150 chiens. Pas tous à la fois. Mais ma moyenne, c'était une trentaine de chats et une douzaine de chiens. "



    Qui mieux que COLETTE (1873-1954) a su dépeindre les chats? Auprès d'elle ont défilé de nombreux félins qui lui ont inspiré de nombreux textes. On peut malheureusement lui reprocher d'avoir parfois donné dans l'anthropomorphisme .

     

    Extrait du "Matou", La paix chez les bêtes :

    "Je dors, je dors...Une secousse électrique me dresse parfois, - je gronde sourdement comme un tonnerre lointain, - puis je retombe... Même à l'heure où je me réveille tout à fait, vers la fin du jour, je semble absent et traversé de rêves; J'ai l'oeil vers la fenêtre, l'oreille vers la porte..."

     

    Extrait de "Douze dialogues de bêtes" :

    "On dirait que je dors, parce que mes yeux s'effilent jusqu'à sembler le prolongement du trait velouté, coup de crayon hardi, maquillage horizontal et bizarre, qui unit mes paupières à mes oreilles. Je veille pourtant. Mais c'est une veille de fakir, une ankylose bienheureuse d'où je perçois tout bruit et devine toute présence..."

     

    MARCEL AYME (1902-1967) écrivait ses contes pour les " enfants âgés de 4 à 75 ans ". L'enfance est symbolisée par deux fillettes, Delphine et Marinette, qui vivent dans une ferme, entourées d'animaux doués de la parole.

    "La patte du chat" (1944) fait partie des "Contes du chat perché", série de contes publiés entre 1934 et 1946. Dans ce conte, Alphonse le chat a le pouvoir de faire pleuvoir en passant sa patte derrière son oreille.Delphine et Marinette sont punies parce qu'elles ont cassé un plat familial vieux de plus de 100 ans. Quand leurs parents décident de les envoyer chez leur horrible tante Mélina, le chat provoque une pluie interminable qui empêche les fillettes d'aller chez leur tante. Mais les récoltes sont abîmées et les parents décident alors de noyer Alphonse. Tous les animaux de la ferme aident le chat. C'est même grâce à une souris qu'il échappe à la noyade...



    "Blues pour un chat noir" est un recueil de cinq nouvelles écrites par BORIS VIAN (1920-1959). L'une d'entre elles raconte les mésaventures d'un chat noir hâbleur, dragueur, ergoteur, roi de l'argot, sorte d'aristochat lubrique et vantard, qui joue les grands seigneurs et finit misérablement.



    "Célébrations" de MICHEL TOURNIER (1924) est un recueil de 25 textes courts regroupés par thèmes : nature, corps, lieux, saisons et saints, images, personnes. L'auteur pose un regard émerveillé sur sa vie, ses rencontres et le monde qui l'entoure.

    Extrait de "Célébrations" :

    "Tout autre est le chat. Son indépendance vis-à-vis de son maître, sa présence affectueuse mais intermittente, ses disparitions énigmatiques suivies de réapparitions mystérieuses, la faculté qu'il a de pouvoir marcher parmi les livres et les encriers sans rien déranger, tout cela en fait le compagnon idéal de l'écrivain. Baudelaire l'a écrit mieux que personne."


    ( Source Planète Chats )

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 30 Septembre 2016 à 21:06

    Merci pour ces chats d'écrivains

    Bises Marie et bon WE

    Béa kimcat

    2
    Nicole
    Vendredi 30 Septembre 2016 à 21:57

    Ce qui prouve qu'ils aimaient les chats !

    Bisous 

    Nicole 

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    3
    Dimanche 2 Octobre 2016 à 11:52

    Il y a des textes magnifiques écrits sur les chats . Parmi  les écrivains contemporains j'aime beaucoup ceux de Rémo Forlani et de Philippe Ragueneau .

    Caresse à Callis 

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